single.php

Violences faites aux femmes : "Cassez-vous, je ne prends pas votre plainte"

Le collectif #NousToutes est engagé pour les droits des femmes et, surtout, pour que la dénonciation des violences sexistes et sexuelles soit prise en compte par les autorités. Reportage de Grace Leplat.

Déposer une plainte pour violences, pour une femme, peut se transformer en véritable parcours du combattant et même être très humiliant. (Photo by PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Plus de six femmes sur dix, selon les témoignages recueillis, dévoilent une mauvaise prise en charge de leur plainte.

 

 

"Je me suis sentie comme une merde"

C’est le cas de Cristina, victime d’un viol il y a 10 ans et qui raconte ce qu’il s’est passé. "Encore une qui était encore bourrée ; ça regrette, et puis après pour faire chier les mecs, en fait, ça vient porter plainte" : tels ont été les propos de la policière lorsque Cristina a voulu déposer sa plainte.
"J’allais vraiment naïvement demander de l’aide", explique-t-elle, "et je me suis sentie comme une merde". Lorsqu’elle sort du commissariat après son dépôt de plainte, elle est même persuadée d'être fautive.
Plus tard, elle apprend être enceinte, à la suite de ce viol. "J’ai voulu faire les choses bien : j’ai averti cet homme", raconte Cristina. "C’est à partir de là que ma vie est devenue un enfer" car il veut la garde et l’accuse de l’empêcher de voir l’enfant.

 

 

"Cassez-vous, je ne prends pas votre plainte"

En 10 ans, elle tente de déposer plainte à 20 reprises pour dénonciation calomnieuse, plaintes abusives et violences : "à chaque fois, c’était du ‘mais vous voulez lui pourrir la vie’" et même "cassez-vous je ne prends pas votre plainte".
Ce n’est qu’en appelant au secours Marlène Schiappa, alors ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, que la situation s’est débloquée. Mais trop tard : le père a entre temps réussi à récupérer la garde de sa fille.

 

 

"J’ai vécu des choses vraiment très humiliantes, avec ces hommes-là"

Cristina estime que les policiers sont responsables de ce calvaire : "j’ai vécu des choses vraiment très humiliantes, avec ces hommes-là, qui pour moi étaient même pires, quelque part, parce que je suis là, en fait, pour obtenir justice. Et je finis, en fait, comme ça".

Se sentant abandonnée par la France, elle a décidé de faire appel à l’entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Dans l’espoir d’être enfin entendue.

 

Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

L'info en continu
07H
02H
00H
22H
20H
19H
18H
17H
16H
Revenir
au direct

À Suivre
/