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Carnaval de Marseille - "C'était magnifique de voir tous ces gens en liesse" témoigne une participante

Par La rédaction avec Lionel Maillet

Dimanche après-midi, 6500 personnes au bas-mot fêtaient le carnaval, troquant le masque en papier contre le masque de déguisement. Depuis, les personnels soignants de l'hôpital Nord enragent, des habitants craignent un reconfinement alors que Marseille est pour le moment épargnée. Une participante de 65 ans témoigne, disant ne rien regretter et avoir passé un moment "magnifique".

Les images des rues phocéennes rappelaient un temps sans restrictions ni épidémie. (Photo de Christophe Simon / AFP)

Un reportage de Lionel Maillet à Marseille.

 

L’enquête se poursuit à Marseille pour tenter de retrouver les organisateurs du carnaval sauvage, ce dimanche 23 mars. 6500 participants, la plupart sans masque, et sur les neuf arrestations, quatre personnes seront jugées en comparution immédiate aujourd’hui pour des faits de violence et de destruction. Sur place, de nombreux habitants redoutent l’apparition d’un cluster, pour autant, les caravaniers ne culpabilisent pas vraiment.

Marie était dans la foule dimanche après midi, elle ne regrette absolument rien. Sans masque ni crainte particulière malgré ses 65 ans.

"J'y étais, je me suis bien amusé, c'était festif, magnifique de voir tous ces gens en liesse. Beaucoup de gens déguisés, très peu de gens masqués. Pour la plupart, on était dans la force de l'âge. Me faire dépister ? Jamais de la vie, ni après cette manifestation ni aucune autre."

 

Colère et sentiment d'injustice pour nombre de Marseillais

L’envie de s’amuser et le ras-le-bol des contraintes n’excusent pas tout pour ces habitants du quartier de la Plaine.

"Ce sont les mêmes qui vous diront "Oui, les infirmiers...", la vérité, c'est qu'ils s'en foutent ! "Si le préfet décide de confiner tout Marseille à cause d'eux, franchement, les boules...", soupire une riveraine. Une autre s'inquiète du risque de côtoyer certains carnavaliers. "Il y aura des contaminations croisées, c'est une évidence, après les 6500 carnavaliers vont prendre les transports en commun, aller dans des lieux clos".

 

Des risques en extérieur ?

D’autant que même si les risques en extérieur sont largement moindres, le Dr Laurent Zieleskiewicz de l’hôpital Nord de Marseille alerte toutefois sur le risque sanitaire.

"On peut se contaminer dehors, à partir du moment où on n'a pas de masque. Si on est à 50 centimètres de quelqu'un dehors, on a autant de risques de contamination qu'en intérieur. En ce moment, on est à 150 % d'occupation des réanimations dans les Bouches-du-Rhône. On peut se faire tester mais ce ne sera pas une garantie à 100 %."

 

Reste à voir dans quelques semaines - le temps de la période d'incubation - si l'épidémie repart clairement à la hausse, alors que les services de réanimation du département sont déjà arrivés à saturation.

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