"Ce sont plusieurs millions d'euros de pertes"
Rien ne sort, rien ne rentre et tout le monde tremble. Pour le président du groupement maritime et industriel du département affilié au patronat, Jean-Michel Diaz, les conséquences économiques sont préoccupantes : "ce sont plusieurs millions d'euros de pertes déplore-t-il au micro de Stéphane Burgatt de Sud Radio. On a du mal à imaginer tous les effets domino ajoute-t-il.
Quand une industrie exporte 65% de sa production par voie maritime et que vous n'êtes plus en mesure de fournir vos clients, qui sont en Espagne ou en Turquie, et qu'ils sont donc eux-mêmes contraints d'arrêter leur chaîne de production, vous serez considéré non fiable et il choisira un autre fournisseur".
"Ce qui m'inquiète vraiment, c'est la réputation, la fiabilité est vraiment un pré-requis"
Conséquences pour les passagers également avec des scènes de pagailles ces derniers jours sur la voie publique, après l’annulation de plusieurs lignes pour la Corse et le Maghreb. Le président du club de la croisière Jean-Francois Suas déplore également des annulations d’escales qui pourraient coûter très cher : "nous avons perdu 12 escales, ce qui représente environ 40.000 passagers, soit 2 millions d'euros de pertes nettes pour l'économie locale confie-t-il. Ce qui m'inquiète vraiment, c'est la réputation, la fiabilité est vraiment un pré-requis".
Le blocage prendra fin jeudi soir 16 janvier, mais la bouffée d’air pourrait etre de courte durée, car les grévistes entendent durcir le mouvement.