Pour en parler, Bernard Darniche, porte-parole de l’association Citoyens de la route et Christophe Ramond, directeur des études et des recherches de l’association Prévention routière, étaient les invités de Jean-Marie Bordry le 31 juillet 2020 dans "Sud Radio Midi", à retrouver du lundi au vendredi à 12h10.
"Il faut lire la route, il faut décrypter l’environnement"
Selon Bernard Darniche, porte-parole de l’association Citoyens de la route, le principal danger qui guette le conducteur est la perte d’attention. "Quand on est au volant d’une voiture, c’est une activité à part entière. Donc on ne fait que ça. On ne parle pas, on ne regarde pas. Si on veut parler à ses enfants, on leur dit : 'demande-moi quelle voiture j’ai derrière'. Comme ça on observe ce qui se passe.
Il faut lire la route, il faut décrypter l’environnement. Il faut avoir le regard le plus loin possible et aussi le plus près possible, parce que ça se passe de tous les côtés. Je déteste le mot 'prudence', ça n’existe pas. Je préfère parler de lucidité devant le risque. Décrypter le risque, l’analyser et faire en sorte de ne pas y aller, c’est ça, le métier d’un pilote de course.
On vous dit : 'vous êtes dans la réglementation, et il n’y a pas de risque'. C’est tout à fait faux ! Vous êtes dans la réglementation, et le risque est largement équivalent. C’est ça qu’il faut se mettre dans la tête."
Partir bien préparé
Avant de prendre la route, il est important d’être bien préparé. "Faire les vérifications : les niveaux, la pression des pneus… Il faut préparer son véhicule, il faut augmenter la pression des pneus avant de faire un long trajet sur l’autoroute. Souvent on s’y prend très tard. On a des bagages à préparer le soir, et le matin on veut partir très tôt. On part avec une dette de sommeil et un risque de somnolence sur la route", a ajouté Christophe Ramond, directeur des études et des recherches de l’association Prévention routière.
En même temps, force est de constater qu’en termes de sécurité routière, les choses s’améliorent. "Si on regarde sur une perspective longue, on s’est vraiment améliorés sur ce point-là. Il n’y a plus vraiment ce pic d’accidentalité les mois de juillet et d’août. Notamment parce qu’on a des autoroutes qui sont bien plus sûres qu’il y a 20 ans. Les autoroutes sont mieux organisées. Les véhicules sont équipés de davantage de sécurités passives. Les campagnes de prévention ont aussi porté leurs fruits. Aujourd’hui, on a des GPS qui permettent de savoir à l’avance combien de temps on va mettre. Cela permet de limiter le stress et les comportements à risque", estime Christophe Ramond.
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