Le 20 mars 2020, Bénédicte Pételle a accepté de témoigner sur Sud Radio. Elle était l’invitée de Patrick Roger dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.
"Il est important de parler d’histoires, de personnes"
"Je souhaitais m’exprimer pour donner un nom à mon père. Il s’appelle Francis, il a 86 ans. Parce qu’on parle beaucoup de chiffres et on ne parle pas d’histoires, on ne parle pas de personnes. Et ça, je trouve ça grave. Parce que quand il y a un attentat, on donne un nom, on donne une histoire. Mais là on parle que de chiffres", a estimé Bénédicte Pételle.
"Dire que votre père va mourir, c’est pas facile"
"Je veux aussi dire ma reconnaissance au personnel soignant, qui a été à l’écoute et qui nous a tout expliqué en vérité. Parce que dire que votre père va mourir, c’est pas facile. Ils ont su trouver un traitement à la morphine pour qu’il ne souffre pas. Et il est le mort avec un visage apaisé.
Ma mère est atteinte du coronavirus aussi. Elle est seule à l’hôpital. On peut la voir un jour sur deux, c’est déjà une chance extraordinaire. L’un des infirmiers lui a tenu la main pendant une demi-heure pour l’écouter. Elle dit qu’elle est bien entourée par l’équipe soignante. Je crois qu’on fait le maximum avec ce qu’on a", a déclaré Bénédicte Pételle.
"On applaudit pour remercier le personnel soignant"
"Tous les soirs à 20 heures, on applaudit pour remercier le personnel soignant. En ce moment, c’est le seul moment de socialisation".
"J’ai un peu mis entre parenthèses ma vie de députée pour faire le deuil avec ma famille", a confié la députée.
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