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Assassinat d’Alisha à Argenteuil : "Les situations vécues ces dernières semaines sont extrêmement inquiétantes"

Comment les chefs d’établissements peuvent-ils lutter contre le harcèlement scolaire ? Bruno Bobkiewicz, secrétaire national du Syndicat National des Personnels de Direction de l'Éducation Nationale (SNPDEN) et proviseur de la cité scolaire Berlioz à Vincennes, était l’invité de Patrick Roger le 11 mars dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

harcèlement scolaire
Face au harcèlement scolaire, certaines victimes vont jusqu'au suicide. (AFP)

"À un moment, les limites explosent"

Le harcèlement scolaire est-il un phénomène en hausse ? Constate-t-on par ailleurs des actes de plus en plus violents ? "Je n’ai pas de chiffres nationaux sur cette question, précise Bruno Bobkiewicz, proviseur de la cité scolaire Berlioz à Vincennes. De toute évidence, l’actualité nous montre que c’est une problématique majeure. Il faut continuer à former les enseignants et tous avoir une attention quotidienne à ce sujet."

Comment détecter cela et prendre des mesures adaptées ? "La difficulté majeure est l’identification des situations. Cela passe par la formation des enseignants, mais aussi par la sensibilisation des élèves, qui sont nos meilleurs alliés. On est beaucoup plus efficace à 500 élèves dans un établissement qu’à 40 adultes." Bien sûr, l’actualité récente interroge : "quand on voit les différents incidents incluant des adolescents, la question du référentiel et de la façon dont les limites peuvent, à un moment, exploser se pose. Les situations vécues ces dernières semaines sont extrêmement inquiétantes."

 

"Parfois aggraver la situation au lieu de la résoudre"

Qu’est-ce qui est fait pour prévenir ces phénomènes de harcèlement scolaire ? "Des cellules de veille sont de plus en plus mises en place où des élèves vont pouvoir se confier, soit à leurs pairs, soit à des adultes référents, détaille le secrétaire national du SNPDEN. Des initiatives voient le jour progressivement pour essayer d’être le plus efficaces possibles." Mais les élèves victimes de harcèlement n’osent pas toujours en parler, et peuvent avoir l’impression que l’on protège parfois plus les harceleurs que les harcelés.

"Ce retour est inquiétant, estime Bruno Bobkiewicz. Il y a le principe de réalité : on ne peut mettre en œuvre des sanctions et donner suite à des incidents que quand on les a vraiment établis. On reste quand même sur la base de la présomption d’innocence. À partir du moment où l’on a connaissance d’une situation, on va interroger les entourages, les élèves identifiés comme auteurs. Cela peut générer des inquiétudes, de représailles par exemple. Cela reste une situation complexe à vivre quand on est élève dans un établissement, qui pourrait parfois aggraver la situation au lieu de la résoudre."

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger

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