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Agriculteurs volontaires : "Si on veut avoir à manger sur nos tables, il faut des bras !"

40.000 personnes ont déjà répondu à l’appel du ministre de l'Agriculture pour aller prêter main forte dans les exploitations. Tailler des vignes, ramasser des tomates ou des asperges : avec la fermeture des frontières, les agriculteurs manquent de main d’œuvre. Qu’on soit au chômage partiel ou indépendant sans activité, on peut être volontaire. Lionel Maillet de Sud Radio est allé à leur rencontre.

Ramasser des fraises ou des asperges : avec la fermeture des frontières les agriculteurs manquent de main d’œuvre. © AFP

Reportage de Lionel Maillet de Sud Radio

 

"C'est toujours mieux que de rester à la maison à ne rien faire !"

Tomates, poivrons, concombres : planter des légumes dans une exploitation agricole est une totale découverte pour Ralf Fontana. Mais il confie à Lionel Maillet ne pas avoir vraiment le choix, il a dû fermer son salon de coiffure à Orange. "C'est compliqué physiquement puisqu'on est souvent au sol reconnaît-t-il. Les genoux, le dos. C'est difficile au début ! confirme-t-il. Il y a forcément un intérêt financier, j'ai zéro revenu qui rentre vu que mon salon est fermé, avec 2.000 euros de charges qui tombent tous les mois" explique-t-il.

40 heures par semaine payées au SMIC. Pour Céline Marie Bernard, âgée de 19 ans et étudiante en première année de BTS à Valence, "c'est toujours mieux que de rester à la maison à ne rien faire ! Je devrais être en cours, ça m'occupe ! C'est un but dans ma journée et à la fin, il y a quand même une fiche de paie ! estime-t-elle. Le matin je commence à 7h, je prends une pause d'1h30 à midi et je finis à 18h30".

 

"Pour le mois d'avril, il faut 75.000 contrats et on a en général 50% à deux tiers de travailleurs étrangers"

40.000 volontaires travaillent déjà dans les champs. C’est bien mais il en faut encore plus prévient Christiane Lambert la présidente de la FNSEA le syndicat agricole. "Pour le mois d'avril, il faut 75.000 contrats et on a en général 50% à deux tiers de travailleurs étrangers explique-t-elle. Il faut les remplacer par de la main d'oeuvre française".

Elle affirme garantir les conditions sanitaires dans les exploitations où se rendront les volontaires pour travailler. "Il faut finir la taille dans les vignes, relever les vignes, cueillir les asperges, les fraises, les radis, les salades. Si on veut avoir à manger sur nos tables, il faut des bras. Ce sont des travaux physiques, il faut avoir de la volonté" prévient-elle.

 

 

Ces postes d’ouvriers agricoles sont ouverts à tous, aussi bien aux travailleurs indépendants qu’à ceux qui sont au chômage partiel.

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