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Agriculteurs : "Les feux de la colère montent"

Par Jean Baptiste Giraud

Les agriculteurs lancent deux jours de protestation contre la possible signature du traité de libre-échange du Mercosur.

Agriculteurs
Des agriculteurs manifestent sur la nationale N118 près de Vélizy-Villacoublay (Yvelines) le 17 novembre 2024 (Ian LANGSDON - AFP)

La mobilisation nationale des agriculteurs débute ce lundi 18 novembre 2024. Ils protestent entre autres contre le traité UE-Mercosur. Des actions devraient être organisées dans tous les départements avec les Jeunes Agriculteurs et la FNSEA.

Utiliser le droit de veto

"Les feux de la colère montent, affirme Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA. Nous avons quasiment tous les départements, et vraiment l’intention de faire du bruit. Bien sûr, nous allons nous diriger vers les préfectures en tracteur partout en France. Nous ne sommes pas là pour embêter les gens. Nous avons donné les informations pour que cela circule bien."

"Emmanuel Macron doit vraiment nous entendre. Il ne s’agit pas seulement qu’il prenne la parole sur le tarmac. Il faut qu’il utilise son droit de veto, la France n’est pas toute seule. C’est l’Europe qui doit signer le traité avec le Mercosur, soit il dispose d’une minorité de blocage, soit la France est un grand pays et il est capable d’utiliser son droit de veto."

Agriculteurs : le soutien de 86% des Français

Dans d’autres pays d’Europe également, les agriculteurs rejoignent le non contre cet accord Mercosur. D’autres syndicats agricoles parlent quant à eux d’affamer les métropoles. "Mon travail le matin, c’est de m’occuper de mes animaux et de semer mon blé pour nourrir les Français le mieux possible. Affamer les gens à quelques semaines de Noël, ce n’est pas possible. Là, nous lançons une opération sur deux jours."

"Nous avons la chance que 86% des Français nous soutiennent. Le président de la République a toute la chance derrière lui. Soit il ne nous entend pas, il est sourd, et il aurait alors du mal à revenir en France." Les engagements de l’hiver dernier ont-ils été tenus ? "À peu près un tiers. Beaucoup de choses sont liées au projet de loi de finances. On parle de revenus, mais aussi de dignité et de transmission."

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