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12 août 1999 : le jour où José Bové démonte le McDo de Millau

Le 12 août 1999, José Bové et des agriculteurs démontent le McDo de Millau, en réponse à la malbouffe et à la surtaxe du roquefort par les Etats-Unis.

José Bové
José Bové appelle à boycotter la viande importée de de Nouvelle-Zélande, du Canada ou des États-Unis. (AFP)

Pile vingt ans se sont écoulés depuis le jour où le combat contre la malbouffe était lancé par un paysan moustachu, depuis le chantier d'un restaurant McDonald's...

 

« Roquefort d’abord, McDo go home »

Le 12 août 1999, José Bové et des agriculteurs démontent le McDo de Millau, en réponse à la malbouffe et à la surtaxe du roquefort par les Etats-Unis. L'ancien syndicaliste de la Confédération paysanne et ancien eurodéputé écologiste se souvient d’autant mieux de ce démontage que le McDo en question se trouve non loin de son exploitation du Larzac, à Montredon, même si le fast food a changé de mains entretemps.

« Roquefort d’abord, McDo go home », le slogan peint sur le mur du McDo posait les bases d’un nouveau combat avec un véritable coup de génie en termes de communication : démonter un restaurant McDonald’s, celui de Millau, encore en construction à l’époque. Le symbole est parlant : la restauration rapide à l’américaine d’un côté, une Appellation d’origine contrôlée de l’autre.

Le combat reste le même

Pourquoi ? Parce qu’il y a 20 ans, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) autorisait les États-Unis à prendre des sanctions économiques contre l’Union européenne, qui refusait d’importer du bœuf aux hormones. Le 12 août au matin, pas moins de 300 personnes - éleveurs, paysans, militants… - se retrouvent donc sur le chantier du restaurant. José Bové prononce un discours improvisé où il parle pour la première fois de "la malbouffe". Sa moustache et sa sortie sur "McDo, symbole de ces multinationales qui veulent nous faire bouffer de la merde et qui veulent faire crever les paysans" feront le reste. Les images font le tour des journaux télévisés.

Suite au démontage, quatre militants seront interpellés, mis en examen et rapidement écroués. José Bové, lui, convoquera la presse avant de se présenter devant la juge d’instruction. Placé en détention provisoire, il lui dira : "merci Madame, vous venez de nous faire gagner dix ans". Aujourd’hui, vingt ans après, à l’heure du CETA ou du Mercosur, le combat reste finalement le même.

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