Violette Spillebout, députée Renaissance du Nord, revient sur le remaniement du gouvernement et la promotion de Gabriel Attal. La porte-parole du groupe Renaissance dépose par ailleurs aujourd'hui une proposition de loi pour lutter contre les violences à l’égard des élus.
"Gabriel Attal a déjà été en charge de la jeunesse"
Au lendemain des émeutes, attend-elle que Emmanuel Macron dresse un constat de ce qui s’est passé ? "Je pense que c’est encore un peu tôt. Il y avait des personnes vraiment là pour casser, exprimer de la violence, parfois une haine envers les institutions et les services publics, constate Violette Spillebout. Ces violences marquent un cap. Nous avons traversé de nombreuses crises, nous sommes dans une France perturbée." Il y aura eu beaucoup d’annonces durant les 100 jours annoncés par le Président de la République. Mais qu’est-ce qui a changé ? "Nous avons une politique de fond qui fait avancer le pays. On nous avait prédit une Assemblée bloquée. Cela a été plus difficile, mais 47 lois ont été votées en un an. Justice, police, armée, ordre républicain... C’est ce que les Français veulent."
Ce remaniement change-t-il quelque chose ? "Peut-être que certains ne connaissent pas ceux qui entrent au gouvernement. On peut faire confiance à mes collègues députés. Les femmes qui entrent au gouvernement ont fait la preuve de leur ténacité, et sont de forts caractères. L'arrivée de Gabriel Attal est un excellent signe. Il a déjà été en charge de la jeunesse. Sa première priorité sera de rétablir l'autorité et la fermeté à l'école. C'est quelqu'un qui comprend la modernité du monde dans lequel nos enfants évoluent à l'école. Je l'ai entendu parler de l'école publique et privée, de s'occuper de tous les élèves. Mettre fin à un clivage idéologique, cela me va très bien. L'école privée, ce ne sont pas que des bourgeois et des nantis. Il y a eu une caricature durant des années sur le clivage entre privé et public. Le fait qu'il en parle dans son discours est un signe d'ouverture très fort. On ne met pas des gens dans des cases."
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Lutter contre la haine à l'encontre des élus
Violette Spillebout dépose par ailleurs une proposition de loi pour lutter contre les violences à l’égard des élus. "Être élu est devenu très difficile, constate-t-elle. Cette loi a vocation à protéger les élus contre les violences physiques : attaques au domicile, vidéo-protection, prise en charge de la protection personnelle. Que l’on soit maire mais aussi candidat ou élu d’opposition, on est confronté à ce type de violence." À cela s’ajoutent les violences psychologiques à l’égard des élus et de leur famille : "On voit bien que, derrière, il y a des conséquences, une peur. Bien sûr, un certain nombre de dispositifs existent. Mais l’objectif est d’aller plus loin."
Pour la députée Renaissance du Nord, "il faut aligner les sanctions sur les violences faites aux gendarmes, aux policiers, aux représentants de l’autorité publique, avec 75.000 € d’amende et des années de prison. Nous voulons vraiment qu’il y ait un message très clair." En ce qui concerne la haine en ligne à l'encontre des élus, "quand il y a une menace de mort, nous voulons une saisine et une action très rapides. Avec la plateforme Pharos, des agents assermentés mettraient directement des amendes forfaitaires."
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