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Soupçonné de vouloir soutenir Macron, Valls réunit ses proches mardi

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

L'ancien Premier ministre s'exprimera devant près de 70 parlementaires à l'Assemblée nationale, mardi, hésitant toujours sur la position à adopter pour l'élection présidentielle.

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Ralliera, ralliera pas ? C'est la question qui se pose pour Manuel Valls, à moins d'un mois du premier tour de l'élection présidentielle. L'ancien Premier ministre hésite toujours à apporter son soutien à Emmanuel Macron, ce que soupçonne désormais publiquement le camp de Benoît Hamon, candidat socialiste et vainqueur de la primaire de la gauche.

Manuel Valls s'exprimera ce mardi devant 60 à 70 parlementaires qui lui sont proches, à l'Assemblée nationale, à partir de 17h. Plusieurs options s'offrent à lui. D'abord, celle plébiscitée par plusieurs de ses fidèles, d'annoncer avant le premier tour qu'il soutient Emmanuel Macron. Le président du groupe socialiste au Sénat, Didier Guillaume, le député Malek Boutih ou encore le successeur de Manuel Valls à la mairie d'Evry, Francis Chouat, plaident pour cette solution qui aurait le mérite de la clarté et aurait plus de poids qu'un ralliement qui interviendrait uniquement en cas de second tour opposant le leader d'En Marche ! à Marine Le Pen.

L'autre option est d'attendre le résultat du premier tour pour annoncer une position, ce que prônent Olivier Dussopt ou Mathieu Klein, ses anciens porte-parole pendant la primaire de la gauche. "Il n'annoncera pas mardi qu'il vote Macron, c'est certain", a indiqué à l'AFP un lieutenant de l'ancien Premier ministre.

S'il ne franchit pas cette frontière dès mardi, Manuel Valls s'est en tout cas fortement éloigné de Benoît Hamon, critiquant vertement le vainqueur de la primaire de la gauche, notamment dans une tribune assassine publiée dans le Journal du Dimanche, où il s'est montré très sévère avec le programme du candidat PS, l'accusant de "trahir le passé de [sa] famille politique" et de "livrer la France à ceux qui préparent le pire des avenirs".

Ce qui a poussé le camp Hamon à contre-attaquer. Dimanche, sur France 2, ce dernier a dénoncé "les coups de couteau dans le dos", plantés par des "caciques qui veulent rester au pouvoir" et avec qui "il n'aurait pas gouverné". "On m'annoncerait même la semaine prochaine une mise à mort avec le ralliement de Manuel Valls à la candidature d'Emmanuel Macron", avait ajouté le candidat socialiste.

Si le mariage Valls - Macron n'est pas encore officialisé, le divorce Valls - Hamon est, lui, bel et bien consumé.

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