Aujourd’hui commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, à la fiscalité et à l’union douanière, Pierre Moscovici a pris du recul avec le petit monde de la politique française. Mais celui qui fut député du Doubs, ministre chargé des Affaires européennes et ministre de l’Économie et des Finances garde un œil avisé sur sa famille politique et sur la gauche, en grande difficulté aujourd’hui. Selon lui, malgré des résultats électoraux très mauvais lors des dernières élections, le Parti socialiste n’est pas mort.
"Je n’ai plus l’âge de participer à des appareils politiques"
"Il n’est pas en bonne santé, mais je ne crois pas à la fin du clivage gauche-droite. Je pense qu’il reste une place en France pour une gauche qui soit vraiment à gauche, réformiste et européenne. Il faudra faire l’analyse de ce qu’il s’est passé pendant ce quinquennat. J’y contribuerai à ma place, parce que ça continue de m’intéresser. (…) Je n’ai plus l’âge de participer à des appareils politiques, je n’en ai plus l’envie, je l’ai fait pendant très longtemps", a-t-il confié ce matin sur le plateau de franceinfo.
"Éviter les règlements de compte, les mesquineries et les dérives"
"Je reste un social-démocrate et je pense qu’il y a une place pour la social-démocratie en France comme partout en Europe. Mais pour ça, il faut éviter les règlements de compte, les mesquineries, les dérives, la dérive gauchiste, et éviter de perdre le sens de ce que l'on est. Il faut faire la place à de nouvelles générations, mais aussi savoir écouter les plus sages. Se remettre au travail et repartir par les idées et par la pensée. Si les socialistes font tout ça, ils ont des talents, un patrimoine, une histoire, une culture, ils représentent une philosophie et ils ont leur place dans l’avenir du pays", a-t-il ajouté.
"Il est mort le PS ?" "Il n'est pas en bonne santé" répond Moscovici et donne quelques conseils : "il faut éviter les règlements de comptes" pic.twitter.com/DoGCTnVp3Z
— franceinfo (@franceinfo) 30 juin 2017