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NDDL, nucléaire, Fessenheim… Nicolas Hulot a passé son premier grand oral

Par Benjamin Jeanjean

Petite surprise du gouvernement mis sur pied par Emmanuel Macron et Édouard Philippe, Nicolas Hulot était l’invité ce jeudi du journal télévisé de 20h sur France 2. L’occasion pour lui d’aborder, déjà, les dossiers chauds qui l’attendent sur son bureau.

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C’est l’une des figures les plus médiatiques du gouvernement d’Édouard Philippe annoncé mercredi par l’Élysée. Issu de la société civile, Nicolas Hulot est une personnalité reconnue du monde de l’écologie, mais avait toujours refusé d’endosser des responsabilités gouvernementales jusqu’à présent. Bombardé ministre de l’Écologie avec le statut de ministre d’État et de poids lourd du gouvernement, l’ancien présentateur télé a aujourd’hui une grosse pression sur les épaules. Une pression qu’il a évoquée sur le plateau du 20h de France 2 ce jeudi soir.

"Ma tâche est complexe car elle complique l'action des autres ministres"

"On sent peser sur nos épaules une sorte d'espoir. Et on se dit qu'on n'a pas le droit de décevoir cette espérance. La clé du succès dans la nature est la diversité. C'est vrai aussi en politique. Là, il y a une vraie diversité. Il est nécessaire de se retrouver sur l'essentiel. L'enjeu que je porte dépasse les clivages habituels. Il faut le placer au-dessus de la mêlée. J'ai peur de décevoir. (...) L'espoir est une folie nécessaire. Pour l'instant je suis dans l'état d'esprit d'y croire", a-t-il déclaré. "Je sens que le président va m'aider dans ma tâche. elle est complexe parce qu'elle complique l'action des autres ministres. Je m'inscris dans le court terme", a-t-il ajouté à propos des difficultés qui l’attendent.

"Il y a d’autres alternatives pour Notre-Dame-des-Landes"

Alors qu’il avait affirmé pendant la campagne présidentielle qu’il était contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Nicolas Hulot a confirmé la phase "médiateur" qui allait être enclenchée par le gouvernement, tout en maintenant ses réserves sur ce dossier. "Ma conviction est qu'il existe d'autres alternatives. Nous allons rentrer dans une phase de consultation. Toutes les options sont sur la table. Je pense effectivement qu'on n'a pas étudié toutes les alternatives. Il y a probablement une autre option qui permettra de satisfaire les intérêts des uns et des autres", a-t-il expliqué. 

"La fermeture de Fessenheim aura lieu, j'ai promis de préserver cet acquis"

Le ministre est ensuite intervenu sur le dossier du nucléaire, dont il entend sortir à terme. "Ce qui est important, c’est de faire baisser la part du nucléaire. Le nucléaire, on ne peut pas s'en passer demain matin. Il y a des vies et des familles derrière le nucléaire. Et je pense qu'il faut planifier la transition écologique. La point d'étape est 2025. En 2025, la part du nucléaire devra être de 50% inférieure à aujourd'hui", a-t-il annoncé. Enfin, le successeur de Ségolène Royal a eu un mot pour cette dernière en affirmant son intention de poursuivre son action pour la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. "La fermeture de Fessenheim aura lieu, dans la concertation. C’est le dernier acte de Ségolène Royal. J'ai promis de préserver cet acquis", a-t-il assuré. 

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