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Mariani ouvre la porte au dialogue avec le FN "si la droite veut revenir aux affaires"

Par Benjamin Jeanjean

Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Minute, l’ancien ministre et député LR Thierry Mariani estime que la droite doit faire tomber certaines barrières pour revenir au pouvoir.

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Après la déconvenue de la présidentielle et la déception des législatives, la droite française est aujourd’hui à la croisée des chemins. Plombés par des divisions internes suite à l’arrivée au pouvoir des centristes de La République En marche, Les Républicains doivent aujourd’hui décider s’ils restent unis ou s’ils se séparent. Or, la tendance n’est pas à l’unité, à l’heure où plusieurs députés LR ont décidé de rejoindre le groupe dit des "constructifs" (soutien plus ou moins affirmé au gouvernement) et où certains ténors du parti s’affrontent par voie de presse.

"Il est évident qu'il y a quelques barrières à casser"

Ancien membre du gouvernement sous Nicolas Sarkozy et ancien député du Vaucluse (1993-2010) puis des Français de l’étranger (2012-2017), Thierry Mariani assure de son côté que la droite française se doit d’établir des ponts avec l’extrême-droite si elle veut reconquérir le pouvoir. "C'est trop tôt. Mais si un jour la droite veut revenir aux affaires, il est évident qu'il y a quelques barrières à casser, non pas en terme de partis mais en terme de personnes. À l'heure actuelle, les programmes économiques des Républicains et du Front national n'ont rien à voir ; il ne peut y avoir aucun rapprochement", déclare-t-il dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Minute, avant d’insister sur le fait que selon lui, "le programme économique avancé par Marine Le Pen pendant la présidentielle rappelle davantage le programme de François Mitterrand en 1981 qu'un programme de droite".

Quand Thierry Mariani prend exemple sur… François Mitterrand

François Mitterrand est justement pris en exemple par Thierry Mariani pour justifier sa main tendue envers certaines personnalités du Front national. "La gauche a gagné lorsque François Mitterrand a su casser le tabou de la non-fréquentabilité du Parti communiste. Je pense qu'on n'en est pas du tout là encore mais si, un jour, la droite veut gagner les élections, je dis que nous avons deux ans d'ici aux européennes pour faire en sorte que les gens qui partagent les mêmes valeurs, sans excès mais sans mollesse, puissent se retrouver", assure-t-il. "Le danger en France, aujourd'hui, ce n'est pas le Front national, c'est l'islamisme. Il faut regarder les évolutions des uns et des autres, les personnalités, et commencer au moins à discuter ensemble", plaide-t-il encore.

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