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Gilles Platret (LR) : "Amener la religion dans le service public, c'est amener le conflit"

Par Mathieu D'Hondt

Gilles Platret (maire LR de Chalons-sur-Saône) était ce mardi l'invité de Sud Radio. Celui qui est également président du groupe Laïcité de l'AMF est bien évidemment revenu sur la décision du tribunal administratif de Dijon qui a annulé la suppression des repas sans porcs dans les cantines scolaires de sa commune.

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Désavoué par le tribunal administratif de Dijon qui a décidé d'annuler la suppression des repas de substitution sans porc, en vigueur depuis 2015 dans les cantines scolaires de sa commune, le maire LR de Chalon-sur-Saône Gilles Platret a tenu à défendre son point de vue au micro de Sud Radio.

Un risque de "fichage religieux" et de "regroupements confessionnels"

Réfutant les accusations de "croisade contre une religion", l'élu républicain a tout d'abord justifié l'instauration d'une telle mesure en se référant au concept républicain du service public. "On a considéré que le fait qu’une prescription religieuse, en l’occurrence ici un interdit alimentaire, puisse conditionner le fonctionnement du service public n’était pas conforme à l’idée de neutralité que nous voulons", a-t-il ainsi déclaré, précisant qu'il allait faire appel de la décision de justice.

Gilles Platret affirme en outre qu'il y avait "deux difficultés" au départ. D’abord "le fait que pour organiser ces plats avec 2 000 élèves à servir tous les jours dans les cantines", il fallait "un fichage préalable des familles pour savoir qui mange et qui ne mange pas de porc". Un "fichage religieux" inconcevable à ses yeux et qui n’est donc "pas autorisé par la loi" Deuxième problématique qu'il a pu constater, le risque communautaire car "vous avez des regroupements confessionnels par table" puisque "les enfants, pour faciliter le service, se mettent eux-mêmes ensemble quand ils ne mangent pas de porc et mangent un repas de substitution".  Une situation qui n'est "pas acceptable sur le plan social" et qui ne représente "pas la vision que l'on peut avoir de la société", selon lui.

Et l'intéressé d'affirmer haut et fort qu'il souhaite "que tous les enfants se retrouvent dans un espace de neutralité en laissant leur conviction religieuse au vestiaire", car "amener la religion dans le service public" revient à "amener la différenciation, le conflit et ça finit toujours mal".

 

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