Décidément, la campagne présidentielle actuelle est plus que tendue. Entre les affaires judiciaires qui concernent certains candidats et les accusations de complotisme des médias et de la justice, le ton est bien souvent très offensif dans la bouche des candidats à la fonction suprême de la République. Si François Fillon a même parlé d’un climat de "quasi-guerre civile", s’attirant les foudres du gouvernement, Marine Le Pen a, elle, pointé du doigt certains fonctionnaires aux ordres du pouvoir politique.
Le Pen et les fonctionnaires au service d’un pouvoir politique "aux abois"
Ce dimanche à Nantes, la présidente du Front national avait ainsi demandé en plein meeting aux fonctionnaires "à qui un personnel politique aux abois demande d'utiliser les pouvoirs d'État pour surveiller les opposants ou organiser à leur encontre des persécutions, des coups tordus ou des cabales d'État, de se garder de participer à de telles dérives". "Dans quelques semaines, ce pouvoir politique qui n'a plus rien à perdre, ni de comptes à rendre, aura été balayé par l'élection, mais ces fonctionnaires, eux, devront assumer le poids de ces méthodes illégales car elles sont totalement illégales. Et ils mettent en jeu leur propre responsabilité", avait-elle ajouté.
François Hollande n’apprécie pas
Or, le président de la République François Hollande a tenu à lui répondre ce lundi. En visite officielle au siège de la loge du Grand Orient de France, une première pour un Président en exercice, le chef de l’État a profité de son passage chez les franc-maçons pour mettre les points sur les i, assurant sobrement qu’il n'acceptera "jamais qu'on puisse mettre en cause les fonctionnaires dans notre République".
(Avec AFP)