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Clap de fin pour les rêves d’alliance Mélenchon – Hamon ?

Par Benjamin Jeanjean

Alors que la perspective d’une alliance entre Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Benoît Hamon était née suite à la victoire de ce dernier à la primaire de la gauche, le candidat du PS et celui de la France insoumise sont aujourd’hui plus éloignés que jamais.

Jean-Luc Mélenchon

La victoire de Benoît Hamon et de "l’aile gauche" du Parti socialiste à la primaire de la Belle Alliance Populaire avait fait naître les espoirs les plus fous au sein de l’électorat à gauche. Mais l’alliance potentielle entre le candidat du PS, l’écologiste Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon a semble-t-il fait long feu, après un week-end qui a sensiblement éloigné les positions de Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon.

Affirmant déjà vendredi soir ne pas vouloir s’accrocher au "vieux corbillard" du PS, le candidat de la France Insoumise n’a visiblement pas apprécié de s’être vu reprocher d’avoir fait tarder les discussions. "J’ai attendu. Je ne voulais pas faire le mec qui se précipite, trois semaines, ça va ! Voilà, j’ai proposé une date de rendez-vous (…) Et puis après, j’apprends que, non, non, j’aurais fermé la porte… Alors que c’est quand même moi qui ait fait le pas !", a-t-il dénoncé sur BFMTV.

Le camp Hamon déplore la "stratégie d’évitement" de Jean-Luc Mélenchon

Du côté de Benoît Hamon, le ton n’est pas plus rassurant. Alors que son conseiller politique Pascal Cherki a dénoncé la "stratégie d’évitement" de Jean-Luc Mélenchon, le candidat PS a assuré lors d’un déplacement au Portugal qu’il "ne courrait pas après Jean-Luc Mélenchon". "Ma priorité ne consiste pas à parler aux appareils (...) mais aux électeurs de gauche et à tous les Français. Nous ne pouvons pas nous permettre d'assister passifs à un second tour entre la droite, qui est une droite dure, et l'extrême droite", a-t-il déclaré. Dimanche, dans le Grand Jury RTL/LCI, il a de plus pointé les "conditions fortes" posées par son concurrent, qui exigerait qu’aucun ministre du quinquennat Hollande ne soit investi aux élections législatives…

Alexis Corbière regrette "l’influence solférinienne" de Benoît Hamon

Et la nouvelle semaine qui s’ouvre ne s’annonce pas plus productive. Ce lundi matin, sur les ondes de RMC, le porte-parole de Jean-Luc MélenchonAlexis Corbière, a assuré que le candidat de la France Insoumise n’était pas "un satellite du PS". "Quand un socialiste vous parle d’unité, ça veut dire derrière moi. Nous sommes une force majeure", a-t-il déclaré, déplorant "l’influence solférinienne" de Benoît Hamon. Si les deux hommes se sont parlés ce week-end, une rencontre formelle entre les deux reste encore à convenir.

Jean-Christophe Cambadélis en appelle aux électeurs

Face à cette situation d’impasse, le Premier Secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a appelé ce lundi matin les électeurs à trancher si besoin. "Quand vous ne pouvez pas vous mettre d'accord au sommet, il faut créer de la dynamique pour que ce soit les électeurs qui tranchent. Aujourd’hui, les électeurs qui sont autour de Jean-Luc Mélenchon voient bien que l’efficacité commande de se rassembler autour de Benoît Hamon", a-t-il expliqué. Pas sûr que Jean-Luc Mélenchon l’entende de la même oreille...

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