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Parlons Vrai chez Bourdin - Assurance auto : "Un non-assuré sur deux a moins de 30 ans"

Par Jean Baptiste Giraud

Hausse du nombre de conducteurs sans permis ni assurance en France : Philippe Roux était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 8 juin 2023 dans "Parlons Vrai chez Bourdin". 

assurance auto
"Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

"Parlons Vrai chez Bourdin" : de plus en plus de Français roulent sans assurance, par choix ou parce qu'ils n'ont pas les moyens. Un phénomène qui inquiète alors que les conséquences peuvent être dramatiques.

 

"Parlons Vrai chez Bourdin" : "Une assurance obligatoire automobile, c’est pour protéger les autres, et c’est aussi pour se protéger"

Selon les statistiques, le nombre de Français qui conduisent sans assurance obligatoire ainsi que sans permis est en hausse. Le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires a communiqué, le 7 juin 2023, les derniers chiffres à ce sujet. "Ce qu’on constate, c’est qu’un non-assuré sur deux a moins de 30 ans", dévoile Philippe Roux, directeur du Fonds de garantie. "C’est extrêmement inquiétant."

Selon lui, il faut "sensibiliser" les jeunes "pour qu’ils comprennent le sens de l’assurance obligatoire". "Une assurance obligatoire automobile, c’est pour protéger les autres, et c’est aussi pour se protéger", rappelle-t-il. Si les victimes sont indemnisées même en cas de non-assurance, justement par le fonds de garantie, ce dernier "fait le recours contre celui qui n’est pas assuré". "Ne pas s’assurer un jour, c’est peut-être payer toute sa vie les conséquences de l’absence d’assurance", prévient Philippe Roux.

 

Conducteurs sans permis : "Il faut qu’il y ait aussi une solution sur le permis"

Chez les jeunes de moins de 30 ans, 41% de ceux impliqués dans un accident n’ont pas de permis de conduire, souligne le rapport du fonds de garantie. Là aussi "c’est très inquiétant". Notamment car ces personnes "ne vont pas avoir accès à l’assurance", explique Philippe Roux. "Pour eux, c’est impossible de s’assurer."

Si faciliter l’accès à l’assurance est nécessaire, "il faut qu’il y ait aussi une solution sur le permis", juge le directeur du fonds. De nombreux jeunes ne le passent pas faute d’avoir les moyens. "Quand on ajoute le coût du permis, le coût de la voiture, le coût de l’essence… l’assurance est parfois quelque chose qui passe à côté."

Le fonds de garantie des assurances obligatoires est alimenté par les prélèvements obligatoires sur les contrats des assurés. Lorsqu’il indemnise une victime, le fonds va donc demander au non-assuré de rembourser les sommes. Mais "c’est largement insuffisant", assure Philippe Roux. Chaque année, ce sont plus de 100 millions d’euros qui sont ainsi indemnisés. Mais seulement un dixième de cette somme, "entre 10 et 15 millions selon les années", est effectivement récupéré.

"Il faut que tous les assurés, en France, payent pour que les victimes soient indemnisées", explique le directeur du fonds de garantie.

 

Prix de l'assurance : "C’est vraiment une somme qui est colossale"

Les assurances coûtent cher, ce qui peut en partie expliquer le phénomène de non-assurance. En moyenne, notamment pour les jeunes conducteurs, il faut compter 1.000 euros par an. "Et ça peut être d’avantage !". "C’est vraiment une somme qui est colossale", estime Philippe Roux.

"Il faut parvenir à trouver des solutions pour rendre ce qui est obligatoire, accessible."

 

 

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