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Grandes bassines : "Ces retenues d'eau sont indispensables" affirme Christiane Lambert (FNSEA)

Par Aurélie Giraud

Sainte-Soline : la France peut-elle nourrir seule sa population sans retenues d'eau ? Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, était l’invitée de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 27 mars dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

"Avec le climat qui change, avec l'augmentation du coût de l'énergie, ce débat est plus que jamais nécessaire", assure Christiane Lambert.

Grandes bassines : "Le climat change, il faut que nous changions notre rapport à l'eau"

Deux jours après les affrontements autour de la bassine de Sainte-Soline, 12 gendarmes de plus ont dû recevoir des soins. Christiane Lambert condamne "la violence inouïe, la haine qui s'est déroulée sous nos yeux. Les forces de l'ordre ont été harcelées d'une façon incroyable". "La préfète avait dit que ce serait violent, tout indiquait que les organisateurs étaient allés recruter en Allemagne, en Italie, parmi les courants les plus violents des Black Blocs. Les informations étaient les bonnes". "Je n'aurais pas voulu être épouse de forces de l'ordre samedi ! Les images étaient épouvantables". "Le but c'était l'affrontement. Avec des activistes venus de toute l'Europe et même de Nouvelle-Zélande. Dont certains étaient armés".

La présidente de la FNSEA dénonce une "polémisation du débat". Pour elles, ces retenues d'eau sont devenues indispensables. "Dans le sud de la France, les retenues d'eau sont faites pour maîtriser l'eau, pour l'électricité et pour l'agriculture. Deux besoins essentiels dont personne ne peut se passer !", souligne-t-elle. "Avec le climat qui change, avec l'augmentation du coût de l'énergie, ce débat est plus que jamais nécessaire". "Le climat change, il faut que nous changions notre rapport à l'eau". Elle prend pour exemple ce qui se passe dans les pays du Sud. "Ils ont davantage maîtrisé l'eau que nous en France". "Dans certains pays du Nord, comme le Danemark et les Pays-Bas, il n'y a pas ce genre de polémique. Ils consacrent plus d'eau de pluie à l'irrigation que la France, alors que nous, nous sommes plus bas en latitude".

"Les nappes phréatiques sont dans un état lamentable !"

Pour autant, il faut adapter la réponse en fonction des régions. "On ne fera pas le même type d'irrigation et de retenues dans les Deux-Sèvres que dans le Massif central", explique Christiane Lambert. "Il faut à chaque fois regarder le sous-sol, la configuration du terrain et s'adapter. À Sainte-Soline et dans cette région, les études ont été faites. C'est une nappe très peu profonde, qui se remplit très vite dès qu'il pleut. C'est lorsque l'eau déborde que l'autorité de l'État donne la permission de pomper. Tout cela est encadré, il y a des quotas d'eau par exploitation". "C'est une agriculture très diversifiée dans ce secteur grâce à l'irrigation", ajoute-t-elle.

Mais pour Alain, "les méga-bassines, ce n’est pas possible !" "Il y a différentes façons de remplir ces réservoirs. Et telles qu'elles sont faites, leur mode de remplissage est impossible à accepter aujourd'hui. Notamment en raison des sécheresses". Quant aux nappes phréatiques, il estime qu'elles sont "dans un état lamentable. Les pluies qui tombent actuellement servent pour la nature et ne vont pas jusque dans les nappes phréatiques. Et si on pompe les nappes phréatiques, dans quelques années, les gens se préoccuperont de savoir s'ils auront de l'eau à leur robinet..." Il dénonce donc "un discours politique mais pas d'agriculteur !"

 

 

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