Alors que la situation sur place reste en suspens et que les tensions entre Pyongyang et Séoul ne cessent de s'amplifier, Donald Trump a haussé le ton ce vendredi affirmant que le temps de la patience envers le régime "dangereux et brutal" de la Corée du nord était désormais révolu, sans toutefois annoncer de mesures fermes.
"Notre objectif est la paix, mais les États-Unis se défendront toujours" (Trump)
À l'occasion de la visite à la Maison blanche de son homologue sud-coréen Moon Ja-In, le président américain n'a ainsi exclu aucune hypothèse, affirmant même disposer de "nombreuses options" pour intervenir dans cet épineux dossier du programme nucléaire et balistique nord-coréen. Son invité qui a vanté "la détermination et le pragmatisme" de son hôte a de son côté indiqué qu'il avait invité ce dernier à se rendre à Séoul d'ici la fin de l'année, afin de faire perdurer les liens d'amitiés entre les deux pays.
Ces dernières semaines, sous l'impulsion d'un Kim Jong-Hill plus belliqueux que jamais, la Corée du nord a procédé à plusieurs essais de missiles qui s'inscrivent dans un programme balistique de grande ampleur, destiné à mettre au point un engin nucléaire dont la portée pourrait atteindre le sol américain. Une menace que Washington prend très au sérieux et qui a achevé le peu de relations diplomatiques qui existaient entre les deux camps.
Cette situation, Donald Trump n'a eu de cesse de la dénoncer depuis son arrivée au pouvoir en janvier dernier, il l'a encore rappelé ce vendredi tapant cette fois-ci du poing sur la table. "Notre objectif est la paix, la sécurité et la stabilité pour la région. Mais les Etats-Unis se défendront toujours et nous défendrons toujours nos alliés", a ainsi déclaré le président américain lors d'une déclaration depuis les jardins de la Maison Blanche, ajoutant que "la patience stratégique avec le régime nord-coréen (avait) échoué" et qu'elle était "terminée". "Ensemble, nous faisons face à la menace du régime dangereux et brutal de la dictature nord-coréenne (...) qui n'attache aucune importance à la sécurité de son peuple et de ses voisins et n'a aucun respect pour la vie humaine", a-t-il poursuivi.
Et l'intéressé d'indiquer que les États-Unis collaboraient étroitement avec la Corée du Sud, mais aussi le Japon et d'autres alliés à travers le monde afin de mettre en place "un ensemble de mesure diplomatiques, économiques et de sécurité". Sans jamais citer la Chine malgré une allusion évidente, il a par ailleurs appelé "les autres puissances régionales et toutes les nations responsables" à se joindre aux initiatives américaines pour sanctionner le régime de Pyongyang.