Si le double mandat de Barack Obama avait été marqué par une certaine détente entre les États-Unis et l’Iran, la situation semble avoir radicalement changé ces derniers mois. Deux jours après la Chambre des représentants, le Sénat américain a ainsi adopté jeudi à la quasi-unanimité (98 voix contre 2) de nouvelles sanctions contre la Russie, l’Iran et la Corée du Nord. Pour ce qui est de l’Iran, ces sanctions concernent le programme balistique de Téhéran, le respect des droits de l'Homme et le soutien à des groupes qualifiés de terroristes par Washington.
L’Iran hausse le ton et conteste les sanctions
Des sanctions qui n’ont pas plu du tout au gouvernement iranien, qui a réagi par la voix de Bahram Ghassemi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. "Nous allons continuer avec toutes nos forces notre programme balistique. Nous condamnons l'action hostile et inacceptable des États-Unis. (…) Notre politique dans le domaine militaire et balistique est très claire et concerne nos affaires intérieures. Les autres pays n'ont pas le droit de s'y ingérer ou en parler et très certainement nous ne leur donnons pas ce droit", a-t-il déclaré à la télévision d’État, avant d’indiquer que l’Iran se réservait "le droit de prendre des mesures de représailles".
Incident dans le Golfe persique
Par ailleurs, un nouvel incident a opposé des navires américains et des bateaux iraniens dans le Golfe persique selon un communiqué des Gardiens de la révolution publié sur leur site officiel. Cet incident intervient après un précédent qui avait déjà eu lieu mardi dernier. Selon le communiqué, l'incident s'est produit vendredi après-midi entre d’un côté le porte-avions Nimitz et les navires l'accompagnant, et de l’autre des frégates iraniennes équipées de missiles de l'autre.
(Avec AFP)