Entamée dès les débuts du mandat de Barack Obama à la Maison Blanche, la "détente" entre l’Iran et le bloc occidental, qui a notamment permis la mise en place de l’accord sur le nucléaire iranien, a désormais du plomb dans l’aile. Alors que Donald Trump a déjà envoyé des signaux autoritaires au gouvernement iranien quelques jours après son entrée en fonction, c’est désormais au tour de la puissance perse de passer à l’offensive avec une cible bien identifiée : l’allié israélien.
Le discours enflammé de l’ayatollah Khamenei
Dans un discours retransmis en direct à la télévision d’État Irib, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei a ainsi qualifié Israël de "tumeur cancéreuse" et prôné "la libération totale de la Palestine" en marge d'une conférence internationale de soutien aux Palestiniens organisée à Téhéran. "Cette tumeur cancéreuse a progressé par étapes et son traitement doit aussi se faire par étapes. Plusieurs Intifadas (soulèvements palestiniens) et (actes de) résistance ont permis d'atteindre des objectifs d'étape très importants et continuent (...) jusqu'à la libération totale de la Palestine", a-t-il déclaré.
Vers une montée des tensions entre l’Iran et Israël ?
Alors que l'Iran est un soutien notoire des groupes islamistes palestiniens et du Hezbollah libanais, ennemis farouches d'Israël, cette déclaration arrive dans un contexte de montée des tensions israélo-iraniennes. En visite à Washington la semaine dernière, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait évoqué une "occasion sans précédent car nombre de pays arabes ne considèrent plus Israël comme un ennemi mais comme un allié face à l'Iran et Daech, les forces jumelles de l'islam qui nous menacent tous".