Réunion exceptionnelle de l'Eurogroupe, ce mardi, 48h après le référendum en Grèce qui a vu le peuple grec exprimer un "non" franc et massif aux politiques d'austérité imposées par ses créanciers. Le Premier ministre Alexis Tsipras est particulièrement attendu, devant notamment formuler de nouvelles propositions afin de tenter de parvenir à un accord. Avant cela, il faudra déjà que ces propositions soient jugées suffisantes pour rouvrir les négociations, ce qui n'est pas gagné d'avance.
Berlin attend un signe fort d'Alexis Tsipras
Le porte-parole d'Angela Merkel a fait savoir dans la matinée que "les conditions pour de nouvelles négociations sur l'avenir de la Grèce ne sont pas réunies", Berlin attendant un signe fort de la part d'Athènes avant d'accepter de se rassoir autour de la table. Ce signe fort est peut-être venu en début de matinée, avec la démission de Yanis Varoufakis, le ministre des Finances grec, personnage qui a souvent cristallisé les critiques et dont la présence a souvent été considérée comme un frein aux discussions. Suffisant pour apaiser les relations et repartir sur des bases plus saines ? Réponse mardi à 11h.
Les marchés financiers ne s'affolent pas... pour l'instant
D'ici là, d'autres pays européens rappellent leur volonté de voir la Grèce rester dans la zone euro, comme l'Espagne, même s'ils souhaitent qu'une solution soit rapidement trouvée. Dans un message publié sur Facebook, Matteo Renzi a souhaité que les rencontres prévues mardi indiquent "une voie définitive pour résoudre l'urgence". Autrement dit, plus question de tergiverser, il est temps d'aboutir à un accord. Une position partagée par le plus grand nombre. Reste à savoir si Alexis Tsipras, fort du soutien populaire exprimé dans les urnes dimanche, se présentera avec des propositions plus à mêmes de satisfaire ses créanciers. Faute de quoi, l'incertitude grandira encore un peu plus et les marchés, en baisse mais loin de s'affoler pour le moment.