Alors que ses premières mesures d'immigration avaient mis le feu aux poudres suscitant la polémique outre-Atlantique et aux quatre coins du globe, Donald Trump a signé ce lundi un nouveau décret migratoire légèrement plus mesuré.
Si le document interdit toujours l'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de six pays musulmans (Iran, Syrie, Soudan, Libye, Somalie, Yémen), les détenteurs de visas et de "cartes vertes" ne sont en revanche plus concernés par la mesure. De plus, les bi-nationaux ne seront pas inquiétés s'ils voyagent avec leurs deux passeports. L'Irak a été retiré de la liste initiale, ce que n'a pas manqué de saluer Bagdad. Cette nouvelle version a été revue et corrigée afin d'être entérinée par la justice américaine, qui avait suspendu le décret originel le 3 février dernier. Ce décret rentrera en vigueur le 16 mars et la mesure sera appliquée pendant 90 jours.
D'autre part, la suspension de l'accueil des réfugiés a également été décidée. Seuls ceux dont le voyage était prévu bien avant la mise en place du décret seront exemptés. Dans un souci de justification, le département de la Sécurité intérieure a dans le même temps indiqué que 300 personnes, bénéficiant du statut de réfugiés, faisaient actuellement l'objet d'une enquête de la part de la section antiterroriste du FBI.
En dépit de ces "ajustements", l'organisation de défense des droits civique ACLU (American Civil Liberties Union) a dénoncé ce nouveau décret, ajoutant qu'il était toujours anti-musulmans.
The new Muslim ban is still a Muslim ban. #MuslimBan2
ACLU comment: https://t.co/rigBKhNEGw pic.twitter.com/p7oxSEYnTj
— ACLU National (@ACLU) 6 mars 2017