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Retraites : "La réforme sera votée" estime Éric Woerth

Éric Woerth, député Renaissance de l'Oise et ancien ministre, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Éric Woerth retraites
Éric Woerth, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 31 mai, dans “L’invité politique”.

Poursuite du bras de fer sur les retraites, panier anti-inflation, escalade verbale entre Poutine et Biden un an après le début de la guerre en Ukraine : Éric Woerth a répondu aux questions de Patrick Roger.

Retraites : "La réforme sera votée parce que c'est nécessaire" estime Éric Woerth

Les syndicats prévoient de mettre "la France à l'arrêt" le 7 mars pour protester contre la réforme des retraites. "C'est curieux comme ambition !" fustige Éric Woerth. "On se bat pour le pouvoir d'achat, pour la restructuration de l'économie mondiale, la géopolitique. Et nous on provoque des débats sur des sujets qui dans d'autres pays n'en sont pas ! On est dans un pays exrtraordinairement redistributeur" tient-il à souligner. "On a un modèle social qu'il faut tenter de défendre. Si personne ne veut faire d'effort pour le défendre, il court à sa perte". Pour le député, "défiler aujourd'hui c'est défiler contre le modèle social". "Bloquer la France au moment où on a besoin d'entreprises qui tournent, produisent et vendent et encore capacité augmenter le pouvoir d'achat, c'est curieux". "Chacun a le droit de faire grève. On peut le faire une fois mais si c'est reconductible, c'est critiquable".

"Il y a une énorme majorité de Français qui n'ont pas envie de travailler plus longtemps, ce sera toujours le cas. Mais pas mal de monde se dit qu'il faut le faire. On vit globalement plus longtemps dans une santé correcte. Et la démographie n'est pas très bonne pour un système par répartition. Il faut donc bien réajuster les choses entre les générations. Ceux qui défilent pour les enfants se trompent. Ils défilent contre les générations à venir, pour défendre leur propre situation". Éric Woerth est convaincu que la réforme va être votée. "Le Sénat va totalement et sérieusement l'examiner, contrairement au blocus à l'Assemblée nationale par la NUPES et LFI". "Elle sera votée parce que c'est nécessaire".

 

"Le panier anti-inflation a l'air d'être enterré !"

Le gouvernement renonce au projet de panier anti-inflation. "En tant qu'outil national promus par le gouvernement, ça m'a l'air d'être enterré !" "Ce serait une économie administrée jusqu'au bout, une administration qui se substituerait aux acteurs économiques" explique Éric Woerth. "Il y a des limites au possible et ce serait inefficace". L'ancien ministre considère que "c'est important que les mécanismes jouent chez les distributeurs eux mêmes". D'ailleurs, "c'est ce que les distributeurs sont en train d'essayer de faire". "L'inflation est là, elle ne peut pas être complètement combattue parce que ce sont des chaînes complètent qui la créent. Il faut un peu de temps, ça va s'apaiser. Il faut résister et éviter de l'entretenir par des mécanismes automatiques".

"L'inflation est un cancer, il faut le traiter au fond, résoudre les causes. Ça demande des changements profonds, structurels. Changements d'énergie, dans l'organisation du commerce mondial". Concernant les entreprises font des profits, "je ne vais pas me plaindre qu'on ait des entreprises en france qui réussissent !" affirme Éric Woerth. "Après c'est une question de partage de profits, de dividendes. On a l'impression que le succès est un handicap majeur, qu'il faut s'excuser de réussir et que si ça ne marche pas alors on est un héros. Il dénonce une inversion des valeurs considérable. Ça a été au fond la clef du débat pendant 15 jours de ébat sur les retraites".

 

 

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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