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Budget 2025 : "Emmanuel Macron est un tocard de la finance"affirme Alexis Corbière

Par Aurélie Giraud

Alexis Corbière, député écologiste de Seine-Saint-Denis et fondateur de L'Après, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Alexis Corbière
Alexis Corbière, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 18 octobre 2024, dans “L’invité politique”.

Budget 2025 de la France, mort de Yahya Sinouar, chef du Hamas, tué par l'armée Israélienne, candidature de la gauche aux prochaines élections présidentielles : Alexis Corbière a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Budget 2025 : "Emmanuel Macron est un tocard de la finance"

Le budget est débattu en commission des finances depuis le 16 octobre. Alexis Corbière se "félicite du travail en commission". "J'applaudis le travail de mes collègues députés", notamment "sur l'amendement qui fait que la contribution pour les plus riches sera durable". Mais pour lui, "le fond du problème, c'est que notre budget n'est pas mis à mal en raison d'un trop plein de dépenses, mais en raison d'un rétrécissement des recettes ces dernières années". Il dénonce "toute une série de cadeaux fiscaux donnés aux plus fortunés de ce pays".

D'après Alexis Corbière, "la dette qui a été creusée n'a pas été creusée parce qu'on a trop soigné, trop éduqué. Elle a été creusée parce qu'on a gaspillé de l'argent. Emmanuel Macron, le soi-disant 'Mozart de la finance', est un tocard de la finance". "Il a creusé la dette. Ce qu'il y a de terrible, c'est qu'après avoir fait son méfait, maintenant il se tourne vers les Français. A travers Monsieur Barnier, il dit 'maintenant, c'est à vous de payer'. Je ne suis pas d'accord !" "Ça va être plus dur pour les plus modestes" dénonce le député. "Le budget de Michel Barnier est illégitime. Évidemment qu'on votera contre et qu'on censurera ce gouvernement".

Mort de Yahya Sinouar : "Je n'aime pas trop la justice far west"

Yahya Sinouar, l'homme qui a organisé le massacre du 7 octobre, a été éliminé à Gaza par l'armée israélienne. Est-ce une bonne nouvelle ? "Il faut que ça cesse !" demande Alexis Corbière. "Je n'ai évidemment aucune sympathie pour le Hamas", mais "je n'aime pas trop la justice far west" affirme le député. "Les chefs du Hamas doivent être jugés, condamnés. Mais les abattre comme ça, quel est l'agenda politique de tout ça ?" interroge-t-il. "Je ne suis pas convaincu, au-delà de la mort de ce sinistre individu, que la violence soit quelque chose qui crée les conditions du retour des otages. Pour l'instant ça a été peu fructueux, c'est le moins qu'on puisse dire".

"Cette spirale de guerre risque d'entraîner une fois de plus un conflit de dimension régionale, voire plus" assure Alexis Corbière. "Il est temps que cela s'arrête". "Le Hamas doit libérer les otages, c'est évident. Mais il faut aussi que le cessez-le-feu ait lieu et que ce ne soit pas, je le répète, une stratégie type far west". C'est-à-dire "liquider la personne, sans chercher à les amener devant des tribunaux internationaux". Ce qui "intéresse" le député, "c'est la paix réelle, durable, ce n'est pas liquider des salauds et des assassins. Ce qui m'intéresse, c'est les millions de gens qui vivent dans la région".

"Jean-Luc Mélenchon a fait le choix d'être plus le chef de la frange la plus radicale de la gauche"

Beaucoup de personnes à gauche demandent une candidature unique de la gauche pour les présidentielles de 2027. Ce que demande aussi Alexis Corbière. Mais pour lui, "il ne faut exclure personne". "Nous devons maintenir cette stratégie d'unité, qui est aujourd'hui le NFP". C'est pour lui "une des conditions pour qu'il y ait un candidat de gauche second tour et éviter la victoire à l'extrême droite". Mais "il ne faut pas d'exclusive, mais pas d'imposition non plus".

"Les dirigeants insoumis acceptent-ils de rentrer dans la discussion de comment on désigne une candidate ou un candidat commun sur la base du programme du NFP ?" "Il y a deux écoles. Celle de François Hollande qui dit qu'il y aura deux candidats, il a tort. Et celle un peu sectaire, qui consiste à dire 'le candidat c'est nous, ça se discute même pas', tel que le fait notamment Jean-Luc Mélenchon". "Si Jean-Luc Mélenchon veut être le candidat commun du NFP, c'est un élément de discussion". Mais "au second tour aujourd'hui, il est un candidat qui serait rudement battu par Mme Le Pen. Car je pense que Jean-Luc Mélenchon a fait le choix d'être plus le chef de la frange la plus radicale de la gauche".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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