Le 17 décembre 2015, cela faisait trois jours que Jean-Louis Mégnien, un cardiologue de 54 ans à l'Hôpital Européen Georges Pompidou (HEGP), était revenu d’un arrêt maladie de neuf mois. C’est alors qu’il s’était jeté d’une fenêtre du septième étage de l’établissement.
Des collègues du praticien ont ainsi créé une association à son nom, et ont assuré que Jean-Louis Mégnien était victime de harcèlement par sa supérieure hiérarchique. De plus, l’épouse du défunt s’est rendue au parquet de Paris et a porté plainte, ce qui a donné suite à l’ouverture d’une enquête judiciaire.
Martin Hirsch a donc décidé de défendre la directrice de l’HEGP accusée de harcèlement moral. Ainsi, lors de l'inauguration de nouveaux matériels, le directeur de l’AP-HP a affirmé que “Anne Costa a fait l'objet d'attaques infondées, parfois avec des procédés déloyaux”. Il insiste d’ailleurs beaucoup, pour faire entendre à son assemblée que, “contrairement aux allégations mensongères”, sa personne n’est en rien accusée, par l’Inspection générale des affaires sociales, “de harcèlement et aucune recommandation du rapport ne préconise, de près ou de loin, de sanctionner son comportement ou de prendre des mesures administratives à son encontre”.
Par ailleurs, l’homme explique qu’il a “encouragé Anne Costa à demander une mobilité, non pas pour la sanctionner, mais pour qu'elle ne reste pas une cible vivante et qu'on profite de la première occasion pour l'accuser de crimes qu'elle n'aurait pas commis”. Une proposition qui semble avoir été adoptée par la directrice.