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Législatives : un suppléant En Marche! poursuivi pour agressions sexuelles

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

Le suppléant d'une candidate La République en Marche aux législatives dans les Hauts-de-Seine a été mis en examen pour agressions sexuelles. Il a été exclu de la campagne par la candidate.

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Il aura fallu attendre que le Canard Enchaîné révèle ses ennuis judiciaires pour que La République en Marche! s'occupe du cas d'Alain Brevet. Cet homme de 49 ans devait comparaître lundi devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour "agressions sexuelles par personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction".

Problème, il était encore, jusqu'à ce mercredi, suppléant d'une candidate REM aux législatives dans les Hauts-de-Seine. Mis en examen en 2012, ce n'est que ce mercredi, suite à la parution de l'hebdomadaire satirique, qu'il a été "exclu de la campagne" par la candidate.

Selon l'accusation, les faits qui lui sont reprochés se sont déroulés entre 2010 et 2012, à Gennevilliers et Bois-Colombes, lorsqu'il était directeur d'un Comité d'aide aux réfugiés. Les deux plaignantes sont des réfugiées, selon une source proche du dossier.

Son procès, qui devait s'ouvrir lundi, a finalement été renvoyé au 5 mars 2018, a précisé le parquet de Nanterre.

La candidate REM dans la 1re circonscription des Hauts-de-Seine, Isia Khalfi, a décidé mercredi de son "exclusion de la campagne, en accord avec la direction de La République en Marche, sans préjuger de la suite judiciaire de cette affaire".

"Alain Brevet n'avait fait part de sa mise en examen et de sa convocation judiciaire ni à [elle], ni au mouvement", a indiqué la candidate, une jeune avocate de 29 ans qui s'est dite "choquée et consternée de cette situation".

"En dissimulant ces informations, Alain Brevet a trahi les valeurs portées par La République en Marche!", a encore déploré celle qui, après avoir recueilli près de 30 % des voix au premier tour, est favorite pour le second.

Pour autant, même si Isia Khalfi a exclut de sa campagne Alain Brevet, le code électoral interdit de changer de suppléant entre les deux tours.

L'avocate du mis en cause, Me Amale Kenbib, a confirmé que son client n'avait pas prévenu la candidate de cette procédure. Et sur le fond, elle a évoqué des "relations consenties" entre M. Brevet et ses accusatrices, ajoutant qu'Alain Brevet est "effondré du communiqué d'Isia Khalfi".

Alain Brevet travaille dans le social depuis 25 ans et gère actuellement des foyers pour les sans-abris chez Emmaüs. Il a adhéré à En Marche! début 2017.

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