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Finistère : "On a 366 habitations qui sont en zone de submersion forte"

Par Aurélie Giraud

L'érosion liée à la montée des eaux menace des habitations dans le Finistère. Stéphane Le Doaré, maire de Pont-l'Abbé, président de la communauté de communes du Pays Bigouden Sud.

Fred TANNEAU - AFP

Un sommet international se réunit ce lundi 9 juin 2025 à Nice, sous l’égide d’Emmanuel Macron, pour tenter de lutter contre le réchauffement climatique, la préservation des mers et océans ainsi que la montée des eaux. Cette dernière provoque l’érosion du littoral partout dans le monde, et menace ainsi les habitants. En France, les effets commencent à se faire sentir.

"On est soumis à un double phénomène, là, sur la commune de Treffiagat : submersion et érosion"

Dans le Finistère, la commune de Treffiagat a détruit des maisons en bord de mer car elles risquaient de s’effondrer. "On est soumis à un double phénomène, là, sur la commune de Treffiagat : submersion et érosion", explique Stéphane Le Doaré, maire de Pont-l'Abbé, président de la communauté de communes du Pays Bigouden Sud.

"Malgré tous le système qu’on a pu mettre en œuvre", explique le maire, "on s’aperçoit année après année que ces systèmes ne tiennent pas face à une montée des eaux qui est réelle avec le réchauffement climatique". Un quartier entier est menacé : "on a 366 habitations qui sont en zone de submersion forte". Et sept maisons soumises au double phénomène.

"Les enrochements qu’on a faits sont plus néfastes que protecteurs "

La menace ? Elles ne seront pas submergées, mais "quand on a des tempêtes, régulièrement, on perd deux à trois mètres de dune par nuit", explique Stéphane Le Doaré. Et ce à cause du vent et de la houle. Mais aussi à cause de l’homme : "il faut bien l’admettre : les enrochements qu’on a faits sont plus néfastes que protecteurs puisque vous construisez une partie dure, contre laquelle la mer vient taper avec une énergie cinétique qui, du coup, n’arrive pas à se dissiper. Et la mer, en repartant, nous emmène tout ce qui est là. C’est-à-dire une partie, parfois, des enrochements, et puis le sable."

Les sept maisons ciblées par une décision de justice visant à les détruire ne sont plus sauvables, du fait de l’érosion. Le risque est qu’à tout moment, l’eau pénètre sous ces dernières et qu’elles s’écroulent. Elles avaient d’ailleurs été évacuées par décision préfectorale lors de la tempête Ciaran à l’automne 2023, rappelle l’élu.

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