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Des salariés démissionnaires en mars de la campagne de Fillon payés jusqu’en… mai

Par Benjamin Jeanjean

Alors que la mise en examen de François Fillon dans l’affaire du PenelopeGate avait suscité des démissions en cascade dans son équipe de campagne au mois de mars, l’hebdomadaire Marianne assure que certains d’entre eux ont été payés jusqu’à la fin de l’élection.

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Décidément, 2017 s’apparente vraiment à un annus horribili pour François Fillon, annoncé favori de l’élection présidentielle suite à sa victoire lors de la primaire de la droite en novembre 2016 mais éliminé dès le premier tour, derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Mis en examen dans l’affaire du PenelopeGate, du nom de l’emploi fictif présumé de sa femme Penelope à l’Assemblée nationale, l’ancien Premier ministre avait vu une dizaine de membres de son équipe de campagne démissionner en raison de ce contexte. Or, l’hebdomadaire Marianne indique que certains de ces employés démissionnaires ont été rémunérés jusqu’au… second tour de la présidentielle.

Des ex-juppéistes et lemairistes payés jusqu’à la fin de leur CDD

"C’est un véritable scandale. Ils sont partis en demandant à ce qu’on continue de les payer", fulmine un cadre dirigeant de l’équipe Fillon. Ces permanents étaient initialement issus des équipes d’Alain Juppé et de Bruno Le Maire, et ont été placés en détachement auprès de l’équipe de campagne de François Fillon, cette dernière s’engageant à rembourser leurs salaires au parti Les Républicains. Ce petit tour de passe-passe est légal, mais un problème se pose alors : un salarié en CDD n’a pas le droit de démissionner. "Certains se sont retrouvés dans une situation de merde, parce qu’ils n’avaient pas droit au chômage. Ils ont donc discuté avec le parti LR pour pouvoir s’en sortir", confie un ancien membre de la campagne.

"Ça a clairement pénalisé le budget de l’équipe"

Toujours selon Marianne, un accord confidentiel est alors trouvé avec le parti, qui leur accorde une dispense d’activité jusqu’à la fin de leur contrat. Un accord qui n’a pas fonctionné pour tous les démissionnaires puisque certains ont été, eux, licenciés. "Ça a clairement pénalisé le budget de l’équipe, puisqu’il fallait payer à la fois ceux qui ne travaillaient plus et ceux qui étaient toujours là", regrette une petite main de la campagne, alors qu’un ancien membre de l’équipe Juppé gagnait notamment plus de 5000 euros par mois. Pour rappel, en vertu de la loi électorale qui permet le remboursement de 8 millions d’euros de frais de campagne lorsqu’un candidat obtient plus de 5% des voix, ce qui est le cas de François Fillon, les contribuables français participent quelque part au versement de ces salaires… durement acquis.

 

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