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Affaire Grégory : décision sur le maintien en détention de Murielle Bolle

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

La cour d'appel de Dijon doit se prononcer ce mardi sur le maintien en détention ou non de Murielle Bolle, témoin-clé dans l'affaire Grégory, mise en examen et écrouée jeudi dernier.

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D'abord témoin-clé, qui avait accusé son beau-frère Bernard Laroche avant de se rétracter rapidement, Murielle Bolle est désormais suspectée d'enlèvement dans l'affaire Grégory.

Mise en examen et écrouée jeudi dernier, le cour d'appel de Dijon doit décider ce mardi de son maintien ou non en détention.

Âgée de 15 ans à l'époque, son témoignage avait entraîné l'arrestation de Bernard Laroche pour le rapt et le meurtre du garçon de 4 ans, retrouvé mort, pieds et poings liés, dans la Vologne il y a près de 33 ans. Comme les époux Jacob, elle pourrait être libérée sous contrôle judiciaire.

Les enquêteurs convaincus d'un crime "collectif"

Ce 16 octobre 1984, son beau-frère Bernard Laroche est-il venu la chercher en voiture à la sortie du collège avant de passer prendre Grégory chez ses parents, comme elle l'avait d'abord raconté aux gendarmes puis au juge Lambert ? Ou bien l'a-t-on forcé à le dire, comme elle l'avait affirmé le lendemain, ce qu'elle maintient depuis ?

Trois décennies après cette volte-face, l'accusation veut démêler le vrai du faux dans les déclarations de Murielle Bolle. Les enquêteurs semblent désormais convaincus d'avoir affaire à un crime "collectif". En témoignent les mises en examen de Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de Grégory, soupçonnés de l'avoir séquestré puis tué.

Des pressions familiales pour revenir sur son témoignage ?

Dans Le Parisien, ce mardi, un homme de 54 ans, qui se présente comme étant un cousin germain de Murielle Bolle, revient sur cette soirée du 5 novembre 1984. Murielle Bolle vient d'accuser Bernard Laroche du rapt du petit Grégory. Elle passe la soirée dans la maison de ses parents. Selon ce témoin, elle aurait "subi des coups".

Murielle s'est fait démonter. Elle a pris une sacrée volée

"J'étais présent, je serais capable de faire un plan détaillé de la maison, indique-t-il, de manière anonyme. Je peux vous dire que Murielle s'est fait démonter, je veux dire qu'elle a été frappée par plusieurs personnes, elle a pris une sacrée volée. Après ces violences, Murielle est sortie. Elle pleurait. C'est là qu'elle m'a fait des confidences sur l'affaire. Mais je ne vous en dirai pas plus, je veux protéger l'enquête."

Le procureur général de Dijon, la semaine dernière, a en effet évoqué "un témoignage récent" et "très précis" d'un "parent" qui "parle de violences physiques" sur la jeune fille, pouvant expliquer son revirement, avant d'ajouter : "On fait des vérifications."

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