Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.
- Il est 7h40. Est-ce que le mouvement « Bloquons tout demain » a des points communs, je vous le disais, avec les Gilets jaunes de 2018 ? Nous sommes avec l'une des figures de l'époque, Maxime Nicolle, qui est avec nous. Bonjour, Maxime Nicolle.
- Bonjour. Bon. Est-ce que vous allez participer à ce mouvement du 10 septembre ? Alors, participer, j'y participe d'une certaine manière, puisque je diffuse des informations concernant ce mouvement depuis que j'en ai pris connaissance.
- Après, je vais y participer de deux manières. Une manière qui sera en dehors des réseaux et en dehors de la médiatisation, puisqu'on a vu pendant le mouvement des Gilets jaunes ce que ça coûtait de se mettre dans les rues et d'aller face à la police et de subir la réponse de répression d'État. Et une deuxième participation qui sera celle qui était l'appel de base de ce mouvement, c'est-à-dire le boycott, le retrait de son argent en liquide et l'utilisation de tous les moyens possibles pour montrer sa contestation, donc les grèves, les diffusions d'informations sur les ronds-points, les blocages de sites qui sont un petit peu critiques pour le gouvernement, le fait d'aller voir ses élus et de pas les laisser tranquilles concernant le quotidien des gens qui sont en train de plus en plus de tomber dans une situation compliquée.
- C'est d'ailleurs ce qu'on... Vu que la question c'est y a-t-il des rapports ou des liens avec le mouvement des Gilets jaunes, c'est ce qu'on peut constater.
- Oui, c'est ça. Quels sont les points communs forts pour vous, Maxime Nicolle, entre ce mouvement de main et le mouvement des Gilets jaunes, qui était un mouvement très spontané alors que là on a l'impression que c'est plus organisé quand même ? Il y a plusieurs points communs. La première chose que je pourrais dire c'est que comme le mouvement des Gilets jaunes, les médias ont été pris de court, l'État a été pris de court puisque c'est sorti un peu de nulle.
- On part et donc les mêmes méthodes sont utilisées que celles qui ont été utilisées pendant le mouvement des Gilets jaunes.
- On essaie de trouver des têtes, on essaie de stigmatiser la personne qui aurait lancé ce mouvement sans essayer de comprendre pourquoi les gens sont dans la rue ou pourquoi les gens vont contester toutes les mesures du gouvernement et veulent un changement radical.
- Je précise quand même qu'au début du mouvement des Gilets jaunes, on était quand même plus durs à aller sur les plateaux de télé, à demander la démission d'Emmanuel Macron. Aujourd'hui, la démission d'Emmanuel Macron est remise sur le tapis.
- On a le vote de confiance qui a donné un résultat qui est très probant. Personne ne veut de ce gouvernement et personne ne veut de cette politique.
- Et le deuxième point commun, c'est le fait que ce mouvement soit complètement hétéroclite, c'est-à-dire que ça touche toutes les classes sociales.
- Moi, j'ai des patrons d'entreprises qui m'envoient des messages en me disant je ferme mon entreprise le 10 septembre, je donne des jours à mes employés, je fais grève, je participerai au blocage, etc. Ça touche donc les classes médianes, ça touche les CSP, CSP+, les patrons de TPE, PME, etc.
- Ça touche toutes les personnes qui étaient dans le mouvement des Gilets jaunes mais de façon plus globale.
- On voit plus de 60% des Français qui veulent la démission d'Emmanuel Macron, on voit plus d'un Français sur deux qui soutient ce mouvement, en tout cas sous la forme de boycott et de grève. Et enfin, on arrive à un moment où les gens ont vu ce que les Gilets jaunes ont subi, ont eu le temps de regarder pendant sept ans quels étaient le retour et les décisions qui avaient été prises au niveau politique, que c'est toujours les mêmes qui vont trinquer, c'est-à-dire le peuple français, peu importe s'ils sont pour ou contre ce mouvement, c'est toujours les mêmes qui payent des factures, c'est toujours les mêmes qui vont devoir faire des efforts, serrer la ceinture, pendant que dans le même temps, on a des politiques qui s'adressent à...
Transcription générée par IA