Retranscription des premières minutes :
- C'est un an à vendre, c'est un simple an à vendre, point.
- Sud Radio, la radio du rugby.
- Des millions, vous êtes charmante.
- Vous voyez ce que ça fait déjà ? Un million, Armina.
- Où est l'argent ? Où est l'argent ? En fait, je viens retirer de l'argent.
- Armie, ouvrez vos coeurs.
- N'en ayez pas peur, l'argent ne fait pas de bonheur.
- Shut up and take my money.
- C'est un sujet épineux.
- Peut-on professionnaliser le rugby féminin français ? Doit-on le professionnaliser aussi ? C'est vrai qu'on est généralement le vendredi dans un contexte de match où tout va très vite.
- Ce soir, on prend le temps de poser des questions de fond du rugby français.
- Et il faut le dire, les Bleus ont montré qu'elles pouvaient rivaliser avec les Anglaises professionnelles lors du tournoi Destination avec un match exceptionnel à Twickenham devant plus de 40 000 personnes.
- La Coupe du Monde arrive.
- La question se pose, Félix Panguero.
- Comment structurer le rugby féminin français pour accompagner ses performances et faire grandir ce sport au féminin ? Ça, c'est la question globale.
- La première question que je dois te poser et qu'il faut avoir en élément de contexte, c'est quel est l'état de la professionnalisation du rugby féminin français des Bleus, des joueuses de l'équipe de France aujourd'hui ? On est très loin de la professionnalisation.
- Il faut faire très attention quand on parle de professionnalisation parce que le championnat anglais est officiellement semi-professionnel puisqu'il y a des joueurs.
- Il y a des joueuses professionnelles, mais elles sont minoritaires.
- Il y a beaucoup de plus réactives.
- Donc, la vraie question qu'il faut se poser, c'est est-ce qu'aujourd'hui et dans les années qui arrivent, le rugby féminin peut trouver une économie pour être professionnel ? Je n'y crois pas.
- Je pense qu'il faut rester raisonnable et d'abord donner les conditions aux joueuses d'être plus réactives, mais avec des emplois du temps qui leur permettent vraiment d'être rémunérées pour le temps qu'elles consacrent au rugby.
- Ça me paraît déjà à horizon court, moyen terme.
- C'est une ambition qu'il faut avoir parce qu'il faut aller chercher ce que font les Anglaises et qu'ils fonctionnent puisqu'elles sont sur le toit du monde depuis longtemps maintenant.
- Donc, comment le faire ? C'est quand même très multifactoriel.
- Donc, ce n'est pas facile de répondre à cette question facilement.
- On peut faire un constat déjà.
- On peut faire le constat que le rugby féminin français, à l'échelle de ce qui nous concerne, a du mal à faire redescendre dans son économie de club l'engouement qu'on peut connaître pour l'équipe nationale.
- Vous avez aujourd'hui des stades pleins.
- Vous avez des audiences qui sont quand même exceptionnelles puisque les audiences du dernier tournage de destination sont tombées.
- Et donc, c'est 1,6 million de téléspectateurs en moyenne pour les premiers matchs du tournoi.
- C'est bien plus que le foot, par exemple.
- Oui, c'est bien plus que le foot.
- Plus de 2 millions pour la finale.
- Donc, aujourd'hui, quand vous avez sur le papier un sport qui est capable de faire 2 millions de téléspectateurs et qui est capable de réunir en moyenne près de 20 000 personnes dans des stades avec des billets payés, bien sûr, vous vous dites qu'il y a une économie pour au moins semi-professionnaliser, voire même professionnaliser.
- Le vrai problème, c'est que cet engouement, on n'arrive pas pour l'instant à le retranscrire dans l'économie des clubs.
- Ça, c'est un vrai sujet.
- Philippe, comment l'expliquer ? Parce que d'un côté, il y a le diffuseur du rugby de l'équipe de France, du 15 de France féminin, France Télévisions, qui fait, à mon sens, un travail énorme, énorme, en termes de diffusion, en termes de reportage.
- Vraiment, le travail.
- Il est superbe de la part de France Télévisions.
- Il y a beaucoup de médias qui ont un amour du rugby, qui font aussi le travail, dont Sud Radio, et je n'ai aucun problème à le dire.
- Il y a les joueuses qui vont chercher des performances.
- Il y a Canal+, qui diffuse des matchs de championnat.
- Alors, qu'est-ce qu'il manque pour que le ruissellement fonctionne, Philippe ? Il manque le maillage, pour moi, en partie.
-...
Transcription générée par IA