Retranscription des premières minutes :
- Le syndicat du pneu, les spécialistes du pneu au service de votre sécurité sur la route, présente Sud Radio, on parle auto, parlons pneu, parlons bien.
- Régis Audugé qui est directeur général du syndicat du pneu est avec nous pour nous parler de cette enquête, Jean-Luc.
- Oui, une enquête. Bonjour Régis. Bonjour Laurence, bonjour Jean-Luc.
- Voilà, une enquête qui est régulière pour prendre un peu la température du marché du pneumatique en France.
- Bon, là, autant vous dire que le malade... Alors normalement, quand on est malade, la température monte.
- Là, c'est plutôt tendance à baisser. C'est un peu comme le marché de l'auto.
- Les résultats ne sont pas très bons pour le premier trimestre 2025, Régis.
- Premier semestre, non, ils ne sont pas très bons. Tout le monde s'y attendait un peu.
- Ça n'a surpris personne, effectivement, puisqu'on a un contexte économique et social, voire politique, qui n'est pas pour emmener...
- Les gens sont sur des phases optimistes. Donc, effectivement, on a un marché qui baisse d'à peu près 5%, à moins 4-8%, avec des baisses sur à peu près tous les segments. Donc, on change moins de pneus.
- Oui, et puis surtout, au-delà de ce chiffre de moins 5% qui n'est pas très parlant pour monsieur et madame tout le monde, c'est surtout qu'il y a des évolutions en matière d'achat. Par exemple, les marques premium baissent, mais les marques budget augmentent.
- C'est-à-dire, clairement, les marques budget, c'est des pneus chinois.
- De faible qualité.
- Oui, tout à fait. On a effectivement des prix de pneus qui ont augmenté, comme tous les autres produits d'ailleurs, de façon assez forte, puisqu'on a eu des progressions d'à peu près 40% entre 4 et 5 ans d'intervalle, ce qui est quand même assez énorme.
- Donc, effectivement, prix cher.
- Ou pneus chers. À partir de là, effectivement, ce sont plutôt les marques bas de gamme qui sont achetées, puisque le pneu étant un achat contraint, on est obligé d'acheter un pneu pour éviter la contravention ou éviter l'accident.
- Et effectivement, les pneus budget sont à 20% de part de marché. C'est totalement inédit. On n'avait jamais vécu ça jusqu'à présent.
- En plus, il y a une autre évolution qui est assez notable, c'est que les pneus 4 saisons, qui étaient encore il y a quelques années en minorité, aujourd'hui deviennent pratiquement les pneus les plus vendus. Pourquoi ? Parce qu'ils sont moins chers que les pneus hiver et même moins chers que les pneus été désormais.
- Oui, tout à fait. On assiste à une banalisation du pneu toute saison qui a été relancé il y a à peu près une dizaine d'années, peut-être un peu moins d'ailleurs.
- Et donc...
- Donc effectivement, qui a gagné des parts de marché année après année. Là, aujourd'hui, on est à 40%, ce qui représente quasiment un achat sur deux.
- On se dirige vers un achat sur deux. Et logiquement, quand on est en période de banalisation, tous les ferrues de marketing, ça, ça, on a effectivement des baisses de prix.
- Et donc là, aujourd'hui, c'est effectivement le prix du pneu toute saison est passé en dessous du prix du pneu été.
- Le pneu été. C'est quoi le prix moyen d'un pneu toute saison, d'ailleurs ? Alors, le pneu toute saison, je vais me garder tout de suite parce que je...
- Vous avez noté 105 euros sur...
- Donc, je vous crois.
- Tous les prix, en fait. Alors, attendez, je n'ai pas...
- Moi, je l'ai, là. 105 euros.
- 105, oui, voilà, exactement.
- Quatre saisons, 102, et le pneu été, 105.
- Exactement.
- Donc, c'est légèrement moins cher. Ça explique pourquoi.
- Alors, ça explique aussi...
- Ça s'explique aussi parce que...
- Parce que les gens ont compris la loi Montagne, même s'il n'y a toujours pas de verbalisation quand on circule dans un département où il faut avoir des équipements spéciaux et qu'on ne les a pas.
- Mais les gens ont compris que pour circuler là où il y avait de la neige ou des risques de température très froide, il valait mieux être bien équipé.
- Ça, ça y est, c'est rentré dans les mentalités des automobilistes.
- C'est totalement rentré dans les mœurs, effectivement, et dans les habitudes de consommation.
-...
Transcription générée par IA