Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, on décrypte le monde. Et on décrypte la reprise de l'offensive israélienne à Gaza qui vise tout le contrôle militaire de la bande de Gaza.
- On en parle avec notre invité qu'on est ravis de retrouver sur Sud Radio. Bonjour Sébastien Boussois.
- Bonjour. Bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes l'auteur de ce livre « Donald Trump, retour vers le futur ».
- C'est publié chez Mareuil Éditions. Vous êtes aussi chercheur spécialiste du Moyen-Orient, directeur de l'Institut géopolitique européen.
- Alors avant de parler des réactions internationales, de la pression politique manifestement de plus en plus forte, j'aimerais qu'on fasse le point sur ce qui se passe en ce moment concrètement sur le terrain à Gaza.
- D'abord d'un point de vue militaire. Est-ce que les opérations continuent à l'heure où on parle ? Écoutez, à ce stade-là, on est effectivement dans une détermination qui n'a pas failli.
- Depuis plusieurs jours, de la part de l'armée israélienne, sur la demande du Premier ministre Benjamin Netanyahou.
- Et ce qu'il se passe, évidemment, est bien au-delà d'une invasion, la volonté de finir par contrôler l'ensemble de la bande de Gaza jusqu'au sud et jusqu'aux endroits où la population avait été déplacée et retranchée depuis des mois.
- Évidemment, on s'achemine progressivement vers un contrôle total pour lequel le Hamas aura...
- De plus en plus de mal à résister, vu sa situation et son état maintenant depuis plusieurs semaines.
- Donc l'armée israélienne avance. Elle progresse malgré les critiques, malgré les tensions et notamment les contestations à l'intérieur même d'Israël.
- À l'intérieur même d'Israël aussi, parce qu'on en parle très peu en France. Mais c'est vrai que cette guerre est controversée aussi en Israël.
- Avant ça, qu'est-ce qu'on entend par le contrôle total ? Moi, quand j'entends contrôle total, je me dis...
- Est-ce que c'est une invasion ? Est-ce que c'est une occupation ? Est-ce que c'est une annexion ? Ça veut dire quoi, le contrôle total de la bande de Gaza ? Écoutez, ce sont des mots... Évidemment, vous avez cité les mots que l'on retrouve régulièrement dans l'histoire de l'État d'Israël depuis sa création, que ça concerne une colonisation, une annexion ou une occupation. L'objectif pour Israël et pour l'armée israélienne est avant tout d'assurer ou de tenter enfin d'essayer d'assurer une sécurité optimale pour les Israéliens.
- C'est un état niaou, évidemment.
- C'est un état double jeu, puisqu'il essaye largement de faire oublier sa responsabilité dans le 7 octobre, puisqu'il n'y avait pas suffisamment d'armée de surveillance au sein même, sur la frontière même sud-israélienne.
- Et donc l'objectif est qu'il n'y ait plus à un moment ou à un autre un risque potentiel venant de la part du Hamas sur Israël. Alors après, on pose les mots qu'on veut à ce stade-là.
- Il est vrai qu'après la guerre des six jours, Israël a commencé à occuper des territoires comme Gaza, comme le Golan.
- Et puis en 1980, progressivement, on a basculé dans une annexion de facto. Ce qui est clair, c'est que les Israéliens ne tiennent pas à occuper en tant que tel à nouveau Gaza.
- Ils veulent juste en fait avoir la paix. Ils veulent juste que Gaza ne soit plus ce repère de terroristes et d'islamistes.
- Mais dans le même temps, le désespoir terrible de ce que vit la population palestinienne suite à toutes ces opérations sans fin depuis octobre 2023 n'est pas véritablement la meilleure option.
- Donc on est dans une option militaire.
- C'est-à-dire une forme à terme de contrôle militaire du territoire.
- Mais jusqu'à maintenant, et en tout cas de ce que j'ai compris et de ce qu'on essaie aussi de comprendre de la politique entre guillemets ou de la stratégie qui paraît très floue de Netanyahou sur l'avenir de Gaza, c'est de sécuriser le territoire.
- Après, tout a été invoqué. Je veux dire, le voyage de Donald Trump en Arabie saoudite, il a filtré que Donald Trump avait proposé le contrôle de Gaza par l'Arabie saoudite en échange d'une normalisation d'Israël.
- À un moment, on a parlé d'une forme de coalition internationale.
- Ce qui est sûr, c'est que les Israéliens, la société israélienne, ne tient pas à réoccuper tel que Israël l'a fait Gaza entre 1967 et...
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