Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, on décrypte le monde. Avec le journaliste consultant américain David Petsch. Bonjour, David.
- Et bonjour, Laurence. Alors, David, finalement, la Cour d'appel maintient les droits de douane imposés par Donald Trump au lendemain de leur suspension par le Tribunal de commerce international des États-Unis.
- Ça semble très compliqué vu loin pour nous, les Français. Dites-moi... C'est compliqué pour les Américains aussi.
- Ah bah c'est compliqué aussi pour vous, alors. C'est quoi ? C'est un sursis provisoire, là ? C'est un sursis provisoire parce que... Ah, c'est très compliqué. Trump utilise une excuse de loi de 1977...
- Une loi d'urgence. ...qui a permis le président Jimmy Carter d'imposer les tarifs douaniers très élevés sur les ennemis de l'État.
- Et je crois qu'à l'époque, c'était considéré l'Iran et le Nicaragua. Et voilà, pendant une période...
- C'était limité. Parce que le président ne peut rien faire par des crédits qui durent plus que six mois sans l'accord du Congrès. Donc c'était limité.
- Donc il a fait toute cette histoire avec les augmentations des tarifs douaniers. Et puis il y avait un groupe, des associations, des entrepreneurs et même des représentants des...
- Je crois que c'est 12 États, principalement démocrates, qui ont appris un cours.
- ...de commerce international, si ça, c'est illégal ou pas. Le tribunal a dit non. Donc ils ont gelé les augmentations des tarifs douaniers.
- Et puis Trump a fait appel à... C'est compliqué à dire, mais au tribunal fédéral, qui ont dit « Oh, peut-être que oui sur pas mal de choses, mais il faut une enquête ».
- Donc pendant l'enquête, il pourrait continuer.
- Il pourrait continuer d'appliquer les tarifs douaniers.
- C'est ça. Donc la bataille judiciaire, elle va continuer, en fait.
- Il faut dire quelque chose. Parce qu'évidemment, tout le monde adore critiquer Trump, parce qu'il y a plein de choses à critiquer.
- Et ce mandat est vraiment un neurose, n'est-ce pas, depuis qu'il est arrivé ? Mais par contre, j'ai regardé les chiffres, les tarifs douaniers aux États-Unis depuis qu'il a annoncé « Liberation Day », tous ces augmentations.
- On a augmenté. Il a ramassé plus de 78% de plus que pendant la même période l'année dernière.
- Ça rapporte, en fait.
- Ça rapporte. Et si vous vous souvenez bien, Laurence, il voudrait faire comme le président McKinley a fait à la fin du XIXe siècle.
- Il voudrait utiliser les tarifs douaniers pour remplacer l'impôt fédéral sur le revenu.
- C'est ça.
- Ce qui est plus forcément populaire. Ben oui.
- Pas mal de monde. Et il faut aussi jamais oublier, parce que j'écoute des fois des conneries, qu'il n'y a pas beaucoup de prélèvements sur les salaires aux États-Unis.
- Moi, j'ai pour idée que c'était beaucoup plus élevé qu'en France.
- Ah bon ? C'est pas toujours les trucs d'État, mais avec les assurances, les syndicats, tout ça.
- Mais il y a aussi des impôts sur le revenu des États et de certaines villes qui sont très élevées, comme New York, par exemple.
- Donc voilà. Comme vous dites, c'est quand même des manœuvres et des stratégies qui peuvent être populaires.
- Autre sujet. Hier, le pot de départ d'Elon Musk à la Maison-Blanche. Et on a l'impression que tout va mieux avec Trump, parce qu'on se souvient de la déclaration de Musk qui avait dit « j'ai été déçu ».
- Forcément, parce qu'il a quitté le gouvernement au terme de sa mission de réduction des dépenses publiques. Ça avait l'air d'aller mieux, hier. Il a dit « je continue d'être ami et conseiller pour le président ».
- Ah oui ? Ah oui.
- Ah oui.
- C'est surpris, et je crois probablement vous et beaucoup d'auditeurs aussi, que le romance a duré si longtemps.
- Pas bon.
- Pas à cause de stratégie, mais à cause de la personnalité très forte et indisciplinée d'Elon Musk. Deux personnalités fortes, c'était absolument... C'était presque normal que ça ne pourrait pas durer très longtemps.
- Par contre, si vous avez regardé les conférences de presse ou, je ne sais pas, le petit truc hommage à Elon Musk dans le bureau Ovalier...
- Oui.
- Quand il a donné une clé à la Maison-Blanche...
- Un cadeau.
- Merci, merci et tout ça. Par contre, il a fait un petit critique...
Transcription générée par IA