Retranscription des premières minutes :
- Il est 8h21 sur Sud Radio, pas tout à fait la même heure du côté de Kiev, mais Emmanuel Macron y est bien arrivé.
- Il y est en ce moment en compagnie des dirigeants allemands, polonais et britanniques.
- Objectif, montrer le soutien des grands pays d'Europe à l'Ukraine et faire pression sur Vladimir Poutine.
- Qu'est-ce que la France peut obtenir de Vladimir Poutine ? On en parle avec notre invité Emmanuel Dupuis. Bonjour.
- Bonjour. Bienvenue sur Sud Radio, président de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe.
- Quel est le but de cette visite aujourd'hui concrètement, Emmanuel Dupuis ? Alors déjà, les quatre dirigeants dont vous avez fait mention ne sont pas les seuls, puisque ce sera une réunion hybride, comme on dit, en présentiel, avec ces personnalités ô combien importantes. Premièrement parce qu'elles s'inscrivent dans ce qu'on appelle la coalition des volontaires, ceux qui veulent et qui peuvent, ceux qui se sont déjà engagés il y a quelque temps, lors de deux pressions de réunion, à Londres précisément et à Paris, dans la perspective éventuelle, en tout cas, qu'est-ce que le Premier ministre britannique et Macron l'a rappelé, d'envoyer éventuellement des troupes pour réassurer la sécurité de l'Ukraine et accessoirement mettre en perspective et dans la durée, faire vivre dans la durée le cessez-le-feu inconditionnel de 90 jours que les Américains désormais soutiennent avec l'impulsion et la capacité de le faire observer par justement ces troupes françaises et britanniques, seulement, mais pas seulement, car d'autres leaders européens ne seront pas présents, je pense notamment au président finlandais, au Premier ministre suédois ou à la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, qui seront présents virtuellement.
- En gros, c'est de montrer alors qu'une autre partie du monde était à Moscou il y a quelques heures, pour la célébration du 9 mai, qu'il y a peut-être là aussi des coalitions hybrides qui sont en train de se constituer pour soutenir et continuer à soutenir l'Ukraine à côté, et non pas pour soutenir Moscou, mais en tout cas.
- Pour démontrer que désormais, Vladimir Poutine est de nouveau fréquentable.
- Oui, mais alors, question Emmanuel Dupuis, s'il y a quatre dirigeants qui ne sont déjà pas d'accord sur tous les points entre eux qui sont venus physiquement à Kiev, pourquoi les autres n'y sont pas ? Pourquoi l'italienne Giorgia Meloni, par exemple, n'est qu'en visioconférence ? Parce que Giorgia Meloni, comme le Premier ministre Pedro Sánchez et le Premier ministre Estanio Pedro Sánchez, ont montré quelques préventions à l'idée d'envoyer des trompes sans qu'il y ait un soutien total des Etats-Unis.
- Mais l'Allemagne aussi.
- Les Etats-Unis pour l'instant. Pardon ? L'Allemagne aussi. Et pourtant, elle est là.
- Et l'Allemagne aussi. Et accessoirement, je le précise aussi, Donald Tusk, Premier ministre polonais, qui pour l'instant se refuse d'envoyer des trompes, mais qui évidemment vient montrer, démontrer, en tant que président du Conseil de l'Union Européenne, que l'Union Européenne est aux côtés de Kiev.
- D'ailleurs, au moment où ces quatre chefs d'État arrivent à Kiev, Kajaskala, la haute représentante pour la politique étrangère, y était à l'occasion du Front de sécurité de Kiev.
- Appelez que l'Union Européenne allait consacrer un milliard d'euros supplémentaires pour sous-tendre et renforcer la base industrielle et technologique ukrainienne.
- Et pour appeler à ce qu'il y ait désormais des sanctions plus fortes qui soient brandies face à la Russie.
- Donc, pour répondre concrètement à votre question, il y a effectivement des divergences d'appréciation sur la manière dont le cessez-le-feu doit être tenu.
- Mais il y a une convergence pour que ce cessez-le-feu ne soit pas un cessez-le-feu temporaire, comme l'a proposé le président russe.
- Enfin, il m'en foutine, puisque lui, il entendait juste avoir un cessez-le-feu pour que les célébrations patriotiques aient lieu sans que des attaques de drones viennent en perturber le gouvernement.
- Alors, la France, notamment Emmanuel Macron, pousse pour qu'il y ait une proposition ferme de cessez-le-feu durable faite à la Russie et avec une menace de sanctions massives, ce sont les termes utilisés par Paris, en cas de refus de la Russie.
- Ça pourrait être quoi des sanctions massives visant la Russie venant de l'Occident qui seraient supplémentaires, qui s'ajouteraient à celles qui y ont déjà cours ? Alors...
Transcription générée par IA