Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, on décrypte le monde. On décrypte le monde et la suite de la guerre entre Israël et l'Iran au 9e jour des hostilités.
- Bonjour François Chauvency. Bonjour. Bonjour mon général. Vous êtes consultant géopolitique, rédacteur en chef de la revue Défense de l'Union IHEDN.
- On est avec vous justement pour décrypter les intentions américaines et en même temps les moyens qu'ils déploient, les actions israéliennes aussi.
- Nous en sommes au 9e jour des hostilités. Et l'ONG Human Rights Activist News Agency révèle que 657 personnes sont mortes en Iran depuis le début des frappes israéliennes, plus de 2 000 blessées malgré tout. Est-ce que les hostilités vont s'intensifier ou est-ce qu'au contraire, elles peuvent se calmer ? Je pense que les objectifs de guerre sont clairs pour Israël. Il n'y aura pas d'organisation du nucléaire militaire en Iran.
- L'Iran devra plier le ou les genoux et devra accepter cette dénucléarisation et arrêter ces menaces de déstabilisation de la région.
- Donc ça, c'est l'objectif clairement annoncé. Maintenant, est-ce qu'Israël a les moyens d'y parvenir tout seul ? C'est une bonne question. Tout dépendra finalement plus d'ailleurs de l'orientation politique du guide suprême.
- Car pour l'instant, c'est une volonté plutôt politique que militaire. Constatons que sur le terrain, l'Iran n'est pas en mesure de s'opposer aux attaques israéliennes. L'espace aérien iranien est complètement dominé par Israël.
- Tous les sites nucléaires sont bombardés. Les entreprises produisant de l'armement sont bombardées.
- Toutes les défenses solaires sont plus ou moins annihilées. Et les lanceurs de missiles sur Israël sont en partie détruits.
- Une fois qu'on a dit cela, après, c'est une question de temps. Combien de temps les ayatollahs vont maintenir finalement leur volonté de ne pas accepter cette défaite ? Il s'agit bien d'une défaite. Et voilà. Donc Israël sera en mesure, à mon avis, au moins dans 15 jours, pour prendre une date un peu plus géopolitique, contre l'implication américaine. Israël, si elle tient ce délai et effectivement donne des coups suffisamment sévères à l'Iran, oui, sans aucun doute, à un moment donné, l'Iran devra céder. Mais ça reste quand même soumis à une volonté politique des ayatollahs.
- Oui, une volonté politique des ayatollahs et une volonté politique aussi américaine.
- Plusieurs déclarations américaines ont veillé à revenir d'ailleurs dans un quart d'heure, notamment avec notre invité politique, Daniel Obono.
- Oui.
- Plusieurs déclarations politiques américaines. D'abord, l'intervention américaine interviendra peut-être dans deux semaines, peut-être un petit peu avant.
- On n'a jamais vu un président américain souffler ainsi le chaud et le froid sur une question aussi grave que celle qui consiste à faire entrer en guerre ou non son pays.
- Vous avez tout à fait raison. Le seul problème quand même avec Donald Trump, c'est d'abord sa méthode de fonctionnement.
- Donc il travaille comme ça, oserais-je dire, avec cette incertitude qu'il diffuse autour de lui.
- Oui. C'est aussi une manière de négocier, puisqu'en fait, il laisse à chaque fois une certaine opportunité à l'autre de faire des propositions acceptables.
- N'oublions pas non plus que Donald Trump, par construction, depuis toujours, est un pacifiste, en fait. Il n'aime pas la guerre. Mais s'il doit la faire, il la fait.
- Et n'oublions pas non plus qu'en termes de politique intérieure, qui me semble le principal, je dirais, facteur de sa réflexion, une grande partie de son électorat est opposée à un engagement militaire à l'extérieur des États-Unis.
- C'est une partie de son programme. Trump a dit...
- C'est une promesse. C'est même une promesse. Nous ne ferons pas la guerre. Pourtant, à l'heure où nous parlons, trois porte-avions américains se rapprochent de l'Iran.
- Qu'est-ce que les Américains peuvent faire de plus que ce qu'Israël fait déjà militairement sur l'Iran ? En fait, je pense que dans un premier temps, c'est d'appuyer les opérations israéliennes sans y participer.
- C'est-à-dire que si Israël était en difficulté à un moment donné, pourquoi pas intervenir ? Trois porte-avions, ça correspond à plus de 200 avions de chasse américains, ce qui veut dire en gros l'équivalent presque de l'armée israélienne. C'est aussi, outre ces trois groupes aéronavales, dont un est déjà en place, ne l'oublions pas, 40 000 soldats américains au Moyen-Orient. Tout ceci fait que c'est une...
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