Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Christine Bouillaud. » « Allez, on est ravis de vous avoir avec nous et au 0826 300 300, soyez les bienvenus.
- On va tenter de se mettre d'accord ce matin avec nos quatre débatteurs que je salue.
- Gilles Plattré, bonjour Gilles. Maire d'Hiverdroit de Châlons-sur-Saône.
- Kevin Bossuet, bonjour Kevin. Professeur d'histoire en Seine-Saint-Denis.
- Mathieu Bachelon, bonjour Mathieu. Communicant et président de M2B Conseil.
- Mathias Leboeuf, bonjour Mathias.
- « Bonjour Christine. » Journaliste et philosophe, j'espère que vous êtes en forme, en canne, comme on dit dans le monde du sport et du rugby.
- Oui, on est gâtés.
- Je vous lis les titres de la presse de ce matin.
- « Dos au mur, au pied du mur, dans une impasse. » Alors les formules s'enchaînent ce matin pour qualifier la situation dans laquelle on se trouve tous.
- Mais le pays, surtout la France, avec Emmanuel Macron qui se retrouve désormais en première ligne.
- Quelles sont les cartes qui restent ? Au chef de l'État après le psychodrame ? Vous l'appelez comment, Gilles, le psychodrame d'hier ? Comment on le qualifie ? Non, je l'appelle scénario écrit d'avance.
- Ah, d'accord. C'était couru d'avance.
- C'est un soubresaut d'un monde partisan qui est en dessous de toutes les réalités.
- Les partis politiques qui n'ont jamais brillé vraiment par leur sens d'intérêt général, mais qui parfois, dans l'histoire, ont quand même trouvé le chemin, la défense des intérêts français, sont retombés.
- Parce qu'ils ont toujours été, c'est-à-dire des syndicats d'intérêts parlementaires, qui sont là, et on en a une illustration navrante chaque minute avec l'actualité, y compris ce matin avec toutes ces matinales plus navrantes les unes que les autres, qui sont en train simplement de défendre des prébendes qu'ils arrachent sur un État qui meurt.
- Et je suis peut-être sévère, mais je pense que les Français sont encore plus que moi.
- Aujourd'hui, nous avons une classe politique qui n'est pas à la hauteur des enjeux de la France.
- C'est aussi simple que ça.
- Ça arrive régulièrement dans l'histoire.
- Je m'adresse à d'autres qui le savent aussi comme moi.
- Ça arrive régulièrement dans l'histoire.
- On est dans un creux absolu.
- Et donc, oui, ce scénario est écrit d'avance.
- Parce qu'à partir du moment où la dissolution amenant la configuration de l'Assemblée nationale que l'on connaît, on a choisi des options partisanes, c'est-à-dire de la négociation de bout de gras avec les partis politiques, entre les partis politiques, ça ne peut amener que du désordre.
- Parce que les partis n'ont pas de vision de long terme.
- C'est pas leur boulot.
- Et ils sont là pour exercer le pouvoir.
- C'est ce que vous dites.
- Non, non, c'est la vérité.
- Alors, c'est terrible peut-être, oui, mais c'est une réalité que d'autres ont dénoncé avant moi, mais qu'on est en train de reprendre en pleine face en ce moment.
- Et je pense qu'il aurait sans doute fallu travailler d'autres options, des gouvernements beaucoup moins partisans.
- En tout cas, confier le destin de la France aux partis politiques, ça amène à la catastrophe qu'on connaît aujourd'hui.
- Donc, je ne suis pas surpris.
- Mathieu, vous voulez réagir ? Oui, parce qu'en fait, ce qui est assez dramatique, c'est ce que disait Gilles.
- C'est-à-dire que c'est le fossé qui se creuse de plus en plus entre les Français et les partis politiques.
- C'est une lapalisade de dire ça, puisque ça fait des années que ce désamour existe.
- Moi, ce qui me dramatise, et j'apporterai une précision dans ce que dit Gilles, c'est-à-dire que les partis politiques sont dramatiques, mais ce sont surtout les cadres des partis politiques qui sont dramatiques.
- Parce qu'en réalité, quand on connaît nous tous autour de nous, Gilles est bien placé pour le savoir, des élus locaux qui font un travail remarquable et qui pourtant souvent sont, pas forcément, mais souvent aussi, membres de partis politiques.
- On connaît tous des militants, pour reprendre la phrase du président Mitterrand, ces humbles militants pénétrés d'idéal.
- Il l'envoie.
- Il en reste encore des personnes qui ont décidé de s'engager parce qu'ils avaient des convictions.
- Et en fait, tout ça parce que des chefs ne sont pas à la hauteur et sont...
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