Retranscription des premières minutes :
- Mettons-nous d'accord aujourd'hui pour commenter l'actualité avec Samuel Laffont, porte-parole de Reconquête. Bonjour.
- Bonjour à tous. Rémi Branco, vice-président du département du Lot. Je rappelle votre livre « Loin des villes, loin du cœur » qui est paru aux éditions de l'Aube.
- Marie-Ève Malouine, journaliste politique. Bonjour, éditorialiste à la Revue Politique et Parlementaire. On reçoit régulièrement Arnaud Benedetti, qui en est le rédacteur en chef.
- Et Mathias Leboeuf, journaliste et philosophe. Bonjour, Valérie. Petit éloge... De la lenteur. Petit traité de la lenteur.
- Petit traité de la lenteur. Nous avons reçu dans la même collection Pascal Bataille pour « Petit traité du silence ». Exactement. Oui, qui vient de sortir. « Petit traité du silence ».
- On a reçu en ce moment même à Matignon « La santé mentale des adolescents » avec Gabriel Attal, qui publie une tribune ce matin dans le Figaro avec Marcel Ruffaut.
- Il veut un état d'urgence contre les écrans. Gérald Darmanin, qui veut rétablir les frais d'incarcération. Et puis des airs médicaux. Beaucoup de sujets avec vous, Mathias.
- On va commencer avec vous. C'est une... C'est un petit coup de cœur culturel. Alors culturel et politique à la fois, parce que je vais parler d'une exposition sur les banlieues qui a lieu au palais de la Porte Dorée, dit palais de l'immigration. Donc c'est déjà quelque chose de signifiant. Mais qui s'appelle « Banlieue chérie ».
- Le titre, je trouve que c'est pas ce qu'ils ont fait de mieux pour le coup, parce que l'expo est très belle. C'est une expo qui s'attache à retracer à la fois l'histoire et montrer ce qu'est le territoire, ce que sont les territoires de banlieues, parce qu'il y a des banlieues très différentes.
- Et je trouve que cette exposition, qui est bien faite, qui rassemble des œuvres, des vidéos, des plans d'architecture, qui est assez variée, a le mérite de mettre en valeur un territoire... Vous savez, c'est ce qu'on appelle les quartiers populaires. Et moi, ça me fait toujours rire, parce que j'entends souvent des politiques en appeler au peuple, au peuple, au peuple. Et quand on parle des banlieues, en général, notamment les politiques, ont parlé d'une façon négative. Et la plupart des gens qui parlent des banlieues sont des gens qui n'y vivent pas. Alors il se trouve que moi, je viens de banlieue, je vis en banlieue, j'aime vivre en banlieue. Et quand je parle de banlieue, je parle pas de Neuilly ou de Valois, qui sont aussi, d'ailleurs, des villes de banlieue.
- Oui, c'est ce que j'allais vous dire. Non, non, non. Justement, je vis dans le 93. On a fait de ces territoires souvent des territoires qu'on a caricaturés.
- Alors je dis pas qu'il n'y a pas de problème. C'est vrai qu'il y a des endroits...
- Des endroits où il y a un certain nombre de problèmes, notamment peut-être de mixité sociale. Mais justement, moi qui vis notamment dans le 93, je trouve que les endroits où il y a de la mixité sociale, de la mixité ethnique et une forme de solidarité sont beaucoup plus grands que ceux où il y a des problèmes.
- Et voilà, je trouve que c'est... Mais il y a vraiment de la mixité sociale dans le 93 ? En tout cas, oui, il y a certaines villes où il y a de la mixité.
- Vous savez, le 93, je prends... Oui.
- Un certain nombre de villes. Alors ça dépend. Les villes, il y a une grande disparité. Mais c'est en train de se... Il y a une sorte de gentrification.
- Et il y a de plus en plus de mixité sociale, parce qu'il y a pas mal de gens qui quittent Paris. Le foncier et l'immobilier sont quand même beaucoup moins chers qu'à Paris.
- Et effectivement, on voit que c'est un territoire qui se transforme en permanence et qui, en tout cas, encore une fois... C'est pour ça que le titre, je le trouve banlieue chérie.
- Je trouve que malheureusement, le titre écrase l'exposition. Mais c'est pas les no-go zones qu'on a bien voulu nous décrire bien souvent.
- Et j'aimerais que les journalistes ou les politiques... Alors il y a des politiques...
Transcription générée par IA