Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le grand matin week-end, l'info éco plus, Didier Testo.
- Bonjour Didier. Bonjour Jean-Marie.
- Fondateur de la Bourse et la Vie TV, combien a coûté la canicule à la France ? C'est la question que vous vous posez, vous revenez sur les conséquences économiques des récentes vagues de chaleur.
- Est-ce que l'impact est significatif ? C'est une étude d'Allianz Trade et de son équipe d'économistes qui a donné ces indications intéressantes.
- Alors d'abord pour l'Europe centrale, on sait qu'il y a eu des vagues de chaleur en Europe du Sud, aux Etats-Unis ou en Chine.
- Et les pertes estimées en termes de produits intérieurs bruts, alors ça va de moins 0,1 point de pourcentage.
- Pour l'Allemagne par exemple, moins 1,4 pour l'Espagne.
- Au total pour l'Europe, c'est à peu près un demi point de croissance.
- Et pour les Etats-Unis, donc 0,6 point, un point pour la Chine.
- Pour mettre cela en perspective, ça veut dire qu'une journée de chaleur extrême supérieure à 32 degrés équivaut à une demi-journée de grève.
- Alors le changement climatique augmente la fréquence, on le sait, l'intensité des vagues de chaleur, des incendies également.
- Ces événements ont des effets négatifs directs importants.
- Non seulement pour les personnes, la faune sauvage bien sûr, mais pour l'économie.
- Pertes matérielles importantes dans les pays développés, des pertes humaines dans les pays en développement.
- Les températures extrêmes réduisent également la productivité du travail.
- Ce que dit cette étude, l'OIT prévoit ainsi que le stress thermique réduira le nombre total d'heures de travail potentielles dans le monde de 2,2%.
- Ça représente tout de même 80 millions d'emplois à temps plein.
- Et selon le rapport 2022 du Lancet Condon, toujours cité par Alliance Red, 470 milliards d'heures.
- Deux travailleurs potentiels ont été perdus en 2021.
- C'est une augmentation de 37% par rapport à la moyenne annuelle de 90-99.
- Et c'est une moyenne de 139 heures perdues par personne.
- Oui, c'est pas mal quand même.
- Didier, est-ce que c'est possible d'identifier des changements à venir sur l'organisation du travail à cause de tout ça ? Selon cette étude, des mesures d'alerte, de prévention doivent être mises en place à court terme.
- A long terme, il y aura des adaptations structurelles, le verdissement urbain dont on parle beaucoup, l'adaptation des lieux de travail.
- On a vu par exemple les pays en développement.
- Les travailleurs ont des faibles revenus exposés et encore plus vulnérables aux vagues de chaleur, par exemple en Afrique ou en Asie du Sud, en raison de la mauvaise qualité des logements.
- L'accès est limité aussi à la climatisation, dont on parle beaucoup en ce moment.
- Le facteur déterminant pour les pertes de productivité, c'est le nombre de jours de chaleur extrême.
- La température dépasse 32 degrés.
- Selon Foster, Smallcomb, Holder et AI, la capacité à effectuer un travail physique diminue d'environ 40% lorsque ces températures atteignent 32 degrés.
- On grimpe à 38, à ce moment-là c'est encore plus spectaculaire, ça chute des deux tiers.
- Alors bien sûr, des toitures végétalisées peuvent réduire les températures d'un demi-degré.
- Des stratégies sur l'optimisation de l'horaire de travail, travail tôt le matin ou en soirée, l'utilisation de mécanismes de refroidissement passif sont également prometteuses, selon Allianz Trade, avec une planification urbaine qui doit tenir compte de ce climat, peut-être dans la conception également des bâtiments, pour lutter contre ces températures de base élevées.
- La climatisation peut s'adapter.
- Au pic de température, à condition de disposer d'une électricité suffisante, abordable, fiable et propre, note encore Allianz Trade.
- Oui, ça paraît logique.
- Alors une conséquence concrète du changement climatique, c'est la crise de l'huile d'olive.
- Ça se passe en Grèce.
- Oui, celui qui s'occupe de la terre et de ses arbres tous les jours sait, lui, ce qui se passe réellement.
- La Grèce souffre d'une crise de l'huile d'olive, des conditions climatiques ont détruit la production en Méditerranée, des impacts climatiques sont devenus si graves, même que des populations se mettent à voler des olives.
- Les olives sont un aliment de base depuis des millénaires en Grèce.
- Elles prospèrent bien dans ce climat sec.
- Mais les pays exportent chaque année plus d'un milliard de dollars d'huile d'olive.
- Mais avec le changement climatique, les agriculteurs...
Transcription générée par IA