Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le grand matin week-end, l'info éco plus, Didier Testo.
- Bonjour Didier. Bonjour Jean-Marie.
- Vous revenez vous aussi mon cher Didier sur les 100 premiers jours de la présidence Trump qui a chamboulé le monde, évidemment c'est le moins qu'on puisse dire.
- Alors avant de revenir sur ses conséquences économiques, des gesticulations quotidiennes à un rythme fou il faut le dire, on peut reconnaître qu'il a su peut-être malgré lui réveiller l'Europe endormie, malgré la guerre en Ukraine qui continue à ses portes, il a réveillé un continent même au-delà car avec la dernière élection au Canada, l'Europe peut y trouver un nouvel allié.
- Ses attaques contre la banque centrale américaine, la Fed, ont sapé la confiance des investisseurs sur le dollar.
- Alors en Europe, c'est l'Allemagne qui a le plus réagi à ce jour avec un plan massif de dépenses inédit dans l'histoire de ce pays, 500 milliards d'euros pour l'infrastructure et la défense.
- Même le fameux pilier d'Outre-Rhin, le frein à l'endettement a été mis entre parenthèses.
- Les tweets de Donald Trump qui ont secoué les marchés ont obligé les investisseurs à trouver de nouvelles solutions alors que depuis des années on parlait pour le marché américain d'exception avec des flux très importants.
- Venant de l'étranger, l'Europe apparaît presque au regard des incertitudes américaines comme un havre de stabilité avec sa prévisibilité.
- Merci Donald Trump.
- Et le constat fait il y a quelques mois par Mario Draghi, l'ancien patron de la Banque centrale européenne, de l'urgence d'un vrai marché unique est peut-être encore plus importante.
- Il avait fait ses calculs.
- Mario Draghi, nos divisions internes en Europe revenaient à s'infliger 45% de droits de douane sur les biens et 110% sur les services.
- Alors le chaos de Trump pourrait nous montrer peut-être la voie pour plus de force.
- Nous n'avons jamais autant parlé de souveraineté.
- D'intelligence économique dans tous les secteurs.
- Son art du deal tant vanté par ses supporters est devenu au cours des 100 jours l'art de faire beaucoup de bruit.
- Oui, en tout cas on en a fait.
- Effectivement, quoi qu'il en soit Didier, l'impact des droits de douane, est-ce qu'il s'est déjà fait sentir ? Clairement, cette semaine le gouvernement américain a publié à la fois les chiffres de l'inflation, la croissance économique préliminaire pour le premier trimestre et les chiffres de l'emploi qui eux sont mauvais.
- Au cœur de ces chiffres, on voit l'ampleur des dégâts causés par l'économie avec les droits de douane.
- Avec le plus mauvais chiffre de croissance au premier trimestre depuis deux ans, moins 0,3%.
- Alors la réaction immédiate de Donald Trump, soyez patients.
- Le marché avant Trump était concentré sur la baisse des taux d'intérêt, ce que faisait la Fed, la banque centrale américaine.
- Tout désormais dépend des tarifs douaniers.
- Il assouplit, les marchés montent, il durcit son discours, les marchés baissent, incertitudes au maximum.
- Selon un éditorialiste du Wall Street Journal, les traders professionnels décrivent ce type de marché comme un marché risk on.
- Risk on.
- Risque on.
- Roro en abrégé.
- Et peut-être faudrait-il plutôt parler de tarif on, tarif off, toto au style.
- Effectivement, ce serait drôle, toto.
- Didier, si on revient sur les mesures déjà prises, quelles sont les principales conséquences économiques constatées à ce jour ? Alors la plus grande économie, on n'est pas encore en train de s'effondrer, mais les ennuis arrivent.
- CNBC rapporte ainsi que 60% des PDG s'attendent à une récession dans les six prochains mois en raison des tarifs douaniers.
- La confiance également des consommateurs américains.
- On est au plus bas à des niveaux pré-crise.
- Si on en regarde, depuis 60 ans, on n'a jamais trouvé ces niveaux de peu de confiance des Américains.
- Une nouvelle vague de grandes entreprises américaines et européennes, donc General Motors, JetBlue, Snap ou Volvo, par exemple, pour ne citer que celle-ci, avertissent que l'évolution et les conséquences incertaines de la guerre commerciale rendent toute prévision des performances futures impossibles.
- Stellantis, Peugeot, Citroën ou Fiat a rejoint également la liste.
- Raison invoquée, l'incertitude économique.
- Les perspectives se sont assombries avec les nouvelles mesures.
- Donald Trump a averti ainsi General Motors.
- JetBlue, la compagnie aérienne, prévoit, elle, une baisse de la demande jusqu'à...
Transcription générée par IA