Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, 19h20, les vraies voix de l'emploi.
- Les vraies voix de l'emploi, une émission passionnante, on parle d'industrie et de l'armement avec nos invités qui ont eu la gentillesse de venir avec nous aujourd'hui.
- Hervé Gérard Longuet qui est avec nous, merci monsieur le ministre en tout cas d'avoir accepté notre invitation, ancien ministre de la Défense et de l'Industrie.
- Hervé Guillot est avec nous, ancien PDG de Naval Group et aujourd'hui président du dialogue de place sur le financement de la Défense.
- Et Lénaïque Ségalais qui est avec nous, directrice générale du campus des industries navales.
- Cet organisme accompagne les filières des industriels de la mer sur le volet emploi, formation et les compétences.
- En tout cas merci aussi d'avoir accepté notre invitation.
- Justement allons directement sur le volet formation puisque c'est intéressant.
- Aujourd'hui qu'on soit en formation actuelle, autant civile que militaire, est-ce qu'elles sont aujourd'hui à la hauteur de l'enjeu ? Vous souhaitez peut-être que j'intervienne ? Oui c'est pour vous, c'est pour ça que je vous ai...
- Alors effectivement je peux peut-être illustrer mon propos par une phrase introductive.
- Selon le dernier observatoire de la métallurgie, une étude a été effectuée sur...
- trois métiers qui étaient identifiés comme étant très en tension à l'échelle de la filière industrielle.
- Donc le métier de soudeur, chaudronnier et technicien de maintenance.
- Selon cette étude, on sait que l'appareil de formation actuel en France ne sera en capacité de former que la moitié de ce besoin.
- Donc voilà, ça illustre l'enjeu de recrutement et c'est la raison pour laquelle notre association SINAV a été créée pour justement répondre à l'enjeu d'arrivée.
- Pour arriver à ancrer dans nos territoires une main-d'oeuvre nationale qualifiée.
- Monsieur Guillaume en parlait tout à l'heure.
- La souveraineté de notre pays passera aussi par notre capacité à avoir en face de nos besoins en recrutement les compétences adaptées.
- Donc on a deux défis.
- C'est déjà une révision de l'appareil de formation.
- Alors pas en totalité évidemment.
- L'appareil de formation en France est plutôt riche.
- Mais encore faut-il qu'il soit adapté aux besoins de nos industriels.
- Et puis on doit faire face à un autre enjeu qui est considérable aussi.
- C'est l'enjeu d'attractivité de nos métiers.
- Aujourd'hui, nos métiers sont à la fois peu voire très mal connus du grand public.
- Souffrent aussi d'une dizaine d'années de désindustrialisation en France avec une image qui est très très négative pour notre public.
- Et des métiers...
- Donc on a...
- Et des métiers...
- Des métiers souvent cités comme des voies de garage à l'époque, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
- Exactement.
- Alors justement, vous avez beaucoup de difficultés.
- Tous les postes que vous avez évoqués pénuriques sont pénuriques aussi pour le nucléaire, pour le naval, etc.
- Est-ce que le secteur de l'armement, justement, a plus de difficultés que ces industries-là pour recruter déjà ces profils pénuriques ? Est-ce que c'est un secteur, justement, qui est plus ou moins attractif par rapport à ces secteurs-là ? Je pense qu'on se bat à même...
- Enfin, à...
- Je pense que le secteur de l'armement...
- Alors moi, je ne pourrais parler que pour la filière des industriels de la mer, mais qui comprend le naval de défense, qui représente une grosse part de notre activité.
- On travaille en interfilière au niveau de l'industrie et je peux vous dire qu'on fait face aux mêmes enjeux de recrutement.
- Vous avez parlé de la défense, mais l'aéronautique a du mal à recruter aussi, le secteur automobile.
- Donc on a...
- Il y a un pas qui est...
- Qui est fait, déjà, en matière de réindustrialisation, mais on est encore bien loin de l'objectif.
- Et il faut savoir qu'aujourd'hui, à l'échelle de l'industrie, les métiers que j'ai cités tout à l'heure, donc principalement les métiers d'ouvriers et techniciens, chaudronniers, soudeurs, techniciens de maintenance, sont des métiers communs à toutes ces filières.
- Et à cela s'ajoutent les nouveaux métiers dans l'activité drone, l'intelligence artificielle, etc., qui viennent rajouter une complexité supplémentaire.
- Ce qui est important d'expliquer aussi, c'est que d'être soudeur ou chardonnier demande, en tout cas, du temps, de la maîtrise, de l'expertise.
- Donc on parle vraiment, on peut parfois parler en années pour être véritablement...
Transcription générée par IA