Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, 19h-20h, les vraies voix de l'emploi.
- On est ravis de vous accueillir, les vraies voix de l'emploi jusqu'à 20h avec un sommaire particulier qui nous touche beaucoup.
- Rapprocher l'entreprise et la psychiatrie, deux mondes qui se parlent peu, trop peu.
- C'est l'objectif en tout cas que s'est fixé MocaCare, entreprise spécialisée dans la santé mentale du travail.
- MocaCare et le GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences dévoilent donc les résultats d'une enquête inédite menée par l'IFOP à la santé mentale du travail.
- On va en parler dans un instant avec nos invités.
- Soyez les bienvenus dans les vraies voix de l'emploi.
- Les vraies voix Sud Radio.
- Et nos invités pour en parler, Guillaume Deguessib-Vive.
- C'est ça, je l'ai bien dit ou pas ? Deguessib-Vive, quasiment.
- Deguessib-Vive, d'ailleurs très bien.
- Vous êtes cofondateur et directeur général de MocaCare.
- Stéphanie Nadeau est avec nous, directrice des ressources humaines du Crédit Mutuel Sud-Ouest.
- Bonjour, merci d'être avec nous.
- Avec Margot Tancred qui est avec nous, psychologue de travail et psychologue référente chez MocaCare.
- Bonjour.
- Et Florence Patenot, directrice de la communication du Mécénat du groupe hospitalier universitaire Paris Psychiatrie et Neurosciences.
- On va commencer avec vous, Guillaume Deguessib-Vive.
- Non, je l'ai mal redit.
- Deguessib-Vive, mais c'est très bien.
- Deguessib-Vive, je vais y arriver.
- Cette entreprise, en tout cas MocaCare, vient d'une histoire forcément personnelle.
- Là, on parle de santé mentale.
- Généralement, on sent que derrière, il y a...
- Il y a un passif.
- Oui, pour revenir à comment j'en suis arrivé là, moi, à la base, je n'ai pas fait des études de psychologie.
- La santé mentale, ce n'était pas un sujet qui me parlait particulièrement.
- Je n'étais pas spécialement sensible.
- Mais dans mon expérience professionnelle passée, il y a un moment où je me suis retrouvé très proche d'un burn-out.
- Dans cette spirale, cette dynamique très négative, où en fait, si on n'a pas une main tendue, on se retrouve complètement absorbé et complètement dépassé par la situation.
- Et c'est à ce moment-là que, dans mon bureau, certains de mes collègues, qui étaient d'ailleurs devenus mes amis, qui ont soit fait un burn-out, soit fait une dépression.
- Avec six mois d'arrêt maladie derrière, des burn-out qui étaient sévères.
- Et quand je les ai vus revenir au travail, j'ai ressenti qu'ils avaient un rapport au travail qui avait complètement changé, qu'ils avaient une boule au ventre dès qu'on parlait de performance, dès qu'on parlait de projet.
- Et je m'étais rendu compte qu'à ce moment-là, les entreprises étaient dans l'incapacité, pas dans le manque de volonté, mais dans l'incapacité de réagir par rapport à ça et de prévenir ces situations.
- Et donc que tout le monde, finalement, allait s'en désoler.
- Tout le monde allait dire, j'aimerais bien que ça n'arrive pas.
- J'aimerais bien qu'il n'y ait pas de burn-out, qu'on ait beaucoup moins, mais qu'il n'y avait pas de solution en place.
- Et pourquoi ? Parce qu'on est sur un sujet qui est complexe.
- C'est le burn-out, notamment. C'est quelque chose qui est multifactoriel.
- Il n'y a pas de solution parfaite.
- Et donc, comme il n'y a pas de solution parfaite et que parfois on est un peu trop cartésien, on se dit, comme je n'ai pas de solution parfaite, eh bien, on ne va pas forcément avancer.
- Est-ce que c'est difficile à anticiper ? Parce que c'est ça aussi, c'est la prévention, c'est de prévenir aussi.
- Est-ce qu'aujourd'hui, on peut s'en rendre compte ? Alors, c'est difficile.
- Parce que c'est souvent le lapin dans les phares.
- C'est-à-dire qu'on vous explique, quand vous allez chez le médecin, que vous faites un burn-out et vous êtes toujours assez surpris.
- Exactement. En fait, on a tendance, beaucoup trop, à attendre d'être dans le rouge avant de réagir.
- C'est-à-dire, je vais attendre d'aller souvent chez le psychologue ou même, parfois, le burn-out, ça peut arriver jusqu'à je suis dans l'incapacité de me lever.
- Il y a des personnes qui, physiologiquement, n'y arrivent pas, en fait.
- Et on va attendre que le corps prenne le dessus sur le mental et nous dise, en fait, tu ne peux plus.
- Et donc oui, c'est un enjeu énorme de faire de la prévention et on peut le faire...
Transcription générée par IA