Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, la France dans tous ses états, les perles du jour. » « Maud, vous allez nous parler d'un paysan qui a pris une amende, qui a été condamné pour une sombre histoire de voisinage. » « Oui, vous avez déjà eu des problèmes de voisinage, Perricot, ça arrive à tout le monde. » « Oui, ça arrive. » « Oui, un coup de perceuse le dimanche, une fête trop bruyante en règle générale. » « À Tondeuse, à Françonneuse. » « Ah, vous connaissez. » « Ou je suis victime moi-même. » « Moi, je dis rien. » « En règle générale, on discute, on se met d'accord et ça s'arrange. » « Eh bien là, ça ne s'est pas exactement passé comme ça. » « Dans la Somme, un agriculteur de 58 ans a été attaqué par ses voisins et condamné à une amende de 450 euros pour, tenez-vous bien, avoir nourri ses bêtes trop tôt. » « Attaqué en justice, on est d'accord. » « Attaqué en justice, évidemment. » « Oui, oui, avec la fourche, oui, bien sûr. » « Je vous raconte. Au début, tout allait bien. » « L'agriculteur raconte avoir aidé la famille parisienne à s'intégrer dans son village il y a 20 ans. » « À l'époque, les enfants venaient jouer à la ferme, voir les vaches à lait. » « Puis l'éleveur a changé d'activité. » « Les vaches à lait ont été remplacées par des vaches à viande, ce qui n'a pas semblé leur plaire. » « C'est à ce moment-là que les relations de bon voisinage se sont crispées, si je comprends bien. » « Eh oui, au départ, la voisine lui reproche de parler trop fort le matin, puis d'allumer son tracteur trop tôt pour apporter le bétail aux animaux. » « L'agriculteur aménage ses horaires pour éviter le conflit, mais rien n'y fait. » « Et c'est au mois d'octobre 2024 que tout bascule. » « Olivier et ses fils démarrent les machines à 6h du matin. » « La voisine excédée file chez les gendarmes. » « La plainte est déposée. » « L'agriculteur est condamné pour tapage injurieux. » « Son avocat a demandé la relax, évidemment. » « La décision des juges sera connue le mardi 25 novembre prochain. » « Une affaire sidérante qui a fait bondir les agriculteurs de la FNSE a venu en nombre pour soutenir leurs collègues à l'audience. » « Et nous sommes en ligne avec un autre agriculteur, normalement Philippe, qui nous appelle du Lot. » « Pour réagir à cette affaire, Philippe, ça vous a sidéré, cette histoire ? » « Oui. » « Oui, bonjour. Bonjour Sud Radio et bonjour M. Perricos. » « Merci de donner la parole à la France et à la campagne profonde. » « On est là pour ça. » « Voilà. Bon, mais tout ça, c'est encore... » « C'est des gouttes d'eau qui font de l'ébordage, quoi. » « C'est dommageable d'entendre des choses pareilles, quoi. » « C'est quelque chose, c'est une catastrophe. » « Et ce pauvre agriculteur qui fait juste son travail et qui accueille les gens. » « Il ne faut quand même pas oublier que le monde agricole accueille les gens dans les campagnes. » « 98% ça se passait bien. » « Mais on est en train de parler des 1 ou 2% que ça se passe mal, quoi. Voilà. » « Et par contre, moi, je voudrais souligner qu'aujourd'hui, il y a des règles. » « Il y a des règles qu'on ne peut pas empêcher aujourd'hui de travailler des gens, que ce soit un artisan, un commerçant, un agriculteur. » « Mais cet agriculteur-là, ce bâtiment, cette maison, c'est vendu. » « Il faut passer chez un notaire et demander un droit de passage, ça s'appelle. » « Oui, oui. » « Les gens qui achètent ne pourront pas porter préjudice. » « Le droit de passage, je crois qu'il est inaliénable dans la loi française. Ça s'appelle droit de dépendance ou de servitude. » « Là, ce qui est étonnant, c'est que ces gens-là étaient installés....
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