Retranscription des premières minutes :
- Bonjour, Pascal Zendel. Bonjour.
- Merci beaucoup d'être avec nous ce matin. C'est simple. Votre métier, le métier que vous faites, c'est celui que j'ai toujours rêvé de faire, je pense inconsciemment.
- Vous êtes confiseur à la confiserie Barnier à Rouen. C'est bien ça ? Absolument.
- Et président des Confiseurs de France. Comment on se retrouve d'un coup à être confiseur ? Ce sont les hasards de la vie. J'ai fait pendant 30 ans un métier radicalement différent.
- Qu'est-ce que vous faisiez ? J'étais dans la publicité. J'ai travaillé pendant 30 ans dans des grandes agences de publicité internationales.
- Et puis un jour est arrivé le moment de changer de vie, de changer de métier. Je cherchais à racheter une entreprise industrielle.
- Et les hasards de la vie ont fait que c'était une confiserie, mais des hasards tout à fait heureux en ce qui me concerne, parce que je suis depuis maintenant 10 ans un confiseur.
- Donc très heureux. Très heureux de faire ce métier et surtout très heureux chaque fois que j'ai l'occasion d'en parler, de voir en face de moi des gens dont les yeux s'écarquillent et qui me disent exactement ce que vous m'avez dit.
- C'est-à-dire que c'est effectivement un rêve.
- Et quand on se balade, je rappelle que votre confiserie, c'est la confiserie Barnier à Rouen.
- C'est quoi, on va dire, la folie, un peu le rêve de ce métier ? C'est qu'on entretient quand même des traditions, les bonbons dans les empaquetages, dans la manière de le concevoir.
- Qu'est-ce qui fait que c'est un métier, comme vous le disiez, où tout le monde le regarde avec des yeux d'enfant ? Comment vous l'expliquez, ça ? Moi, je vois deux raisons. La première, elle tient au produit.
- C'est-à-dire qu'effectivement, c'est une consommation plaisir.
- On consomme tous à un moment ou à un autre des confiseries pour se faire plaisir.
- Donc la notion de plaisir est essentielle et sans aucune condescendance de ma part pour les gens qui fabriquent des vis et des boulons.
- Les boulons font moins plaisir que les sucettes ou les caramels.
- Disons que c'est pas le même type d'achat. Voilà.
- Voilà, exactement.
- Ensuite, le deuxième facteur qui est propre à l'entreprise que je dirige, c'est que c'est une entreprise qui a une dimension encore extrêmement artisanale.
- Il y a plein de choses que nous faisons à la main et qui reposent donc sur le savoir-faire et un savoir-faire qui se transmet de génération en génération, de confiseur en confiseur. Et ça, c'est très beau aussi.
- Et puis, il y a aussi peut-être...
- Les machines qu'on utilise avec ces grands cuiseurs en cuivre, etc., il y a plein de choses.
- C'est un peu Charlie et sa chocolaterie. Et nous, voilà.
- Oui. Oui, c'est ça. En réalité, est-ce qu'il n'y a pas aussi l'aspect voyage dans le temps ? C'est-à-dire que quand on regarde ce que vous pouvez vendre, on voit qu'il y a vraiment les vieux bonbons et les vieilles sucettes au caramel beurre salé.
- On peut y voir certaines paillettes. On a l'impression également de voir, vous savez, les sachets de gomme.
- Est-ce qu'il n'y a pas cette sensation aussi aujourd'hui quand on va dans une confiserie ? Accès à ce qu'on ne retrouve plus facilement aujourd'hui dans les commerces traditionnels ? C'est comme... Je ne sais pas si vous êtes frappés. C'est toujours quelque chose que je regrette.
- Quand on va dans les boulangeries maintenant, on n'a plus les achats de bonbons un peu à l'unité.
- Vous savez, comme quand vous étiez enfant, vous pouviez tout mettre dans un petit sachet en plastique.
- Ça n'a pas entièrement disparu, mais c'est plus rare. C'est ça aussi l'avantage d'une confiserie ? C'est ce voyage dans le temps ? Alors la réminiscence de l'enfance, c'est une des principales raisons qu'évoquent...
- Les consommateurs, quand on leur demande ce qu'ils recherchent et ce qu'ils trouvent avec la confiserie.
- Et en particulier, vous avez raison, avec les confiseries traditionnelles comme celles que fabrique mon entreprise.
- Oui, il y a un côté nostalgie.
- Très souvent, à propos des sucettes qui sont les premiers produits en volume qu'on fabrique, les gens nous disent « Ah, ce sont les sucettes...
Transcription générée par IA