Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Dans un communiqué, Moscou a dévoilé la délégation présente à Istanbul avec un grand absent, Vladimir Poutine.
- Le dirigeant a envoyé Vladimir Medinsky, ancien ministre de la culture devenu conseiller du Kremlin, pour représenter la délégation russe.
- Le président russe reste théoriquement un fugitif du droit international.
- L'attention monte entre Kiev et Moscou. Avant le début des pourparlers en Turquie, Volodymyr Zelensky qualifie de farce la composition.
- De la délégation russe envoyée à Istanbul.
- Vladimir Poutine sèche donc les négociations d'Istanbul. Le président russe n'est pas venu en Turquie aujourd'hui comme l'y invitait l'Ukraine et ses alliés.
- La Russie sera donc représentée par une délégation de second rang.
- Alors parlons vrai. Pensez-vous, comme l'a dit Donald Trump, que rien ne se passera tant qu'il n'aura pas rencontré Poutine ? Et à la question, sans Poutine, les négociations d'Istanbul peuvent-elles aboutir ? Vous dites non à 78%. Vous voulez réagir ? Le 0800.
- 26 300 300.
- Notre invité, Jean de Glignacite, avec nous.
- Ancien ambassadeur de France en Russie, directeur de recherche à l'ERIS et auteur de Géopolitique de la Russie aux éditions Erol.
- Monsieur l'ambassadeur, bonjour. Merci d'avoir accepté cette invitation, Philippe Bilger.
- À peine a-t-on en soi un souffle d'espoir en se disant qu'une accalmie, peut-être une suspension de la mort, va arriver, qu'immédiatement la déception arrive.
- Certes, la vie diplomatique n'a jamais été un long fleuve tranquille. Mais tout de même, je rejoins la question de Sud Radio. Je crois qu'en effet, tant que Donald Trump ne s'en mêlera pas directement dans un contact avec Vladimir Poutine, nous risquons d'être déçus.
- Par ailleurs, j'ai l'impression d'un immense jeu et tragique jeu puéril entre la volonté d'humilier les uns...
- de se camper dans une position de supériorité des autres, de croire que l'envahisseur est la victime ou que la victime doit être écrasée.
- J'attends véritablement avec beaucoup d'impatience le point de vue de M. l'ambassadeur dans ce mélange de triste matérialité et de tragique disparition de victimes innocentes Oui.
- et puis de...
- ...d'une psychologie qui fait de ces maîtres du monde des enfants.
- Éric Treveil.
- Bien sûr qu'on va écouter avec bonheur l'ambassadeur. Moi, j'ai le sentiment que de toute façon, il ne pouvait rien se passer en Turquie. Bon, d'abord parce que Poutine n'y est pas, mais surtout parce que ça me paraît être la vie normale de la diplomatie autour d'un conflit comme celui-ci, c'est-à-dire que des chefs d'État ne se déplacent physiquement, j'allais dire, que pour signer. Ils ne vont pas se déplacer dans les négociations. Ce qui est déjà bien quand même, c'est qu'il y ait des délégations même de second niveau, ukrainiennes et russes. Je pense que Donald Trump, qui pensait résoudre le conflit en 24 heures, puis en 2 mois, puis on verra, il a quand même signé un accord important avec les Ukrainiens sur l'exploitation de leurs minerais. Et je pense que l'homme d'affaires et le président des États-Unis, qui sont le même homme, va vouloir assez rapidement peut-être avoir un retour sur investissement, sur son engagement, notamment à protéger peut-être l'Ukraine ensuite. Donc les choses vont avancer.
- Oui.
- Mais là, je me faisais pas dire...
- C'est pas une illusion. On n'imaginait pas Poutine arriver face à Zelensky, et même si Trump avait fait le voyage puisqu'il est au Moyen-Orient en ce moment, pour signer au bout de deux jours un document. Donc je pense que ça va prendre du temps, et l'ambassadeur le dira. Et la question que j'aimerais poser à M. l'ambassadeur, c'est Poutine veut-il vraiment la paix ? Oui. Rapidement, je suis assez d'accord avec ce que dit Éric Revelle. Je voudrais juste encore une fois essayer peut-être de prendre un peu de hauteur sur le fait qu'on est sur l'aboutissement de la force de l'Europe, qui pèse sur le conflit. On a l'impression que c'est un ultimatum qu'on a fixé à Poutine. Et qu'est-ce qu'on fait après si ça marche pas ? Est-ce que l'Europe dit « On vous avait averti, donc finalement, c'est pas bien, faut pas continuer ».
- Est-ce qu'on va se décider avec force peut-être de devancer les choses ? Et encore une...
Transcription générée par IA