Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Comme je vous le disais, se droguer c'est mal, il ne faut pas vous droguer.
- C'est de la délinquance.
- Oui j'ose le dire.
- Et vous fumez monsieur.
- Comment tu sais que c'est de la drogue toi ? Tu veux la drogue ? Non, non, on ne veut pas ! Et à Fontaine, près de Grenoble, le maire, ses élus, les services municipaux, les bailleurs sociaux et la police s'unissent pour reprendre un quartier gangréné par le trafic de drogue.
- Dès demain et pour dix jours, la commune lance donc une opération de sécurité et d'occupation citoyenne.
- Alors parlons vrai, est-ce que l'état étant impuissant, c'est aux élus locaux de prendre le relais comme à Fontaine ? Et à cette question, trafic de drogue, insécurité, certains élus ont-ils été dans le déni pendant des années ? Vous dites oui à 97%, les vraies voix attendent vos appels et monsieur le maire également au 0826 300 300.
- Et nous sommes ravis de l'accueillir, Franck Longo, maire de Fontaine.
- En tout cas, merci d'avoir été là.
- Merci d'avoir accepté notre invitation à Sud Radio.
- D'abord, petit tour de table avec Philippe Bilger.
- On pourrait avoir un double regard contradictoire sur ce qui s'est passé à Fontaine.
- C'est d'abord un regard négatif en disant que cette démarche collective est le signe, en quelque sorte, de la carence de l'État et du fait que celui-ci, par les organes dont il a la maîtrise, ne permet plus d'assurer la sécurité.
- Mais pour ma part, je préfère un regard...
- Je trouve extraordinaire, véritablement, cette démarche collective qui réunit un grand nombre d'acteurs sous l'autorité du maire et avec son concours, je trouve que c'est ce qu'on devrait faire profondément et qui pourrait représenter le futur d'une lutte efficace contre la drogue.
- Après l'avocat général, le maire et ancien flic d'élite Bruno Pommard.
- Alors, je voulais saluer d'abord mon collègue qui fait un travail formidable, évidemment.
- Et je suis tout à fait d'accord pour une fois avec Philippe Bilger.
- Ah, attendez, on prend une photo.
- Bon ben, on y va alors.
- La réponse, c'est qu'on parle de sécurité globale.
- Et je pense qu'il y a une responsabilité collective de l'ensemble et des élus du gouvernement, de tout le monde, sur ces sujets-là.
- Parce qu'on a laissé faire, effectivement, il y a quelques années en arrière, Darmanin a lancé cette fameuse loi sur la sécurité globale où on devait mettre dans la boucle sécuritaire l'ensemble des acteurs.
- Ça va du maire, en passant par le gouvernement, en passant par les bailleurs, en passant par les associations, en passant par les éducateurs, en fait, tous les acteurs de la société.
- Et ça, malheureusement, on n'a pas su le faire avant.
- Et le résultat, il est là.
- C'est-à-dire, ce maire est en train de galérer, je dirais, avec ces problématiques de stupes qu'on rencontre dans les 1500 quartiers QPV de France et les 62 QRM.
- Quartier prioritaire de la ville.
- Voilà, et les quartiers de reconquête républicaine.
- Bon, c'est pas le cas chez lui.
- Mais c'est exactement le schéma qu'on a actuellement.
- Et c'est bien qu'il y ait cette réaction de ce maire, une réaction qui est spontanée et qui sera pas durable, à mon sens.
- Il va nous en dire plus.
- Et je pense que c'est important de le faire encore une fois.
- Pierre-Yves Martin.
- Moi, je voulais aussi vous féliciter, M. le maire, pour votre démarche.
- Je trouve ça, comme dit Philippe, extraordinaire.
- Il est content d'être venu.
- Ça, c'est le premier mois.
- Mais par contre...
- Et il ne le dira pas au vrai voix, Fontaine, je ne boirai pas de ton eau.
- Non, néanmoins, M. le maire, j'ai deux questions, et qui sont des questions de soutien, pas du tout des questions piège.
- La première question, c'est, au bout de ces dix jours, qu'est-ce qui vous permettra de dire, ça a bien marché.
- Je suis content de ce que j'ai fait, ou au contraire, je suis déçu.
- Ça, c'est ma première question.
- Ma deuxième question, c'est, dans votre esprit, le onzième jour, il se passe quoi ? Comment on fait pour vivre durablement sur une démarche...
Transcription générée par IA