Retranscription des premières minutes :
- Les magistrats recevront aujourd'hui une lettre signée du garde des Sceaux, Gérald Darmanin.
- J'ai reçu une lettre.
- Il dévoile de nombreuses pistes pour faciliter l'accès à la justice.
- Le temps moyen qui s'écoule entre le début de l'instruction et la décision de renvoyer l'affaire ou non devant les tribunaux, deux ans et neuf mois.
- Clarifier les peines ou encore repenser la prison.
- Et dans cette maison d'arrêt, il y a un taux d'occupation de plus de 200%.
- Le ministre de la Justice envisage d'élargir le principe du plaidé coupable.
- Je plaide coupable, monsieur le juge.
- Pour désengorger les tribunaux, l'échelle des peines serait aussi revue en profondeur avec l'instauration de seuils minimaux.
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Et Gérald Darmanin qui veut simplifier l'échelle des sanctions pénales et instaurer donc des peines minimales, le garde des Sceaux l'écrit dans cette lettre au magistrat pour désengorger la justice.
- Il propose aussi notamment d'instaurer une procédure de plaidé coupable.
- Alors parlons vrai, est-ce que les propositions de Gérald Darmanin sont pour vous trop timorées ou trop dures ? Et à la question, Darmanin a-t-il raison de durcir la justice ? Vous dites oui à 87%.
- Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
- Et notre invité pour en parler, Aurélien Martini, secrétaire général adjoint de l'union syndicale des magistrats et qu'on remercie bien entendu d'avoir accepté cette invitation à Sud Radio.
- Philippe Léger.
- Alors qu'on pouvait penser que Gérald Darmanin, dont je constère que jusqu'à aujourd'hui il est un garde des Sceaux qui fait honneur à son poste, pouvait s'arrêter à une sorte de pragmatisme et de volontarisme très ponctuel après avoir identifié les mots de la justice française.
- Je pense aux prisons, à ses désirs d'expulser les condamnés étrangers.
- Là, il met en œuvre quelque chose qui a une sorte de grandeur conceptuelle sur une réforme judiciaire d'ampleur.
- Je ne sais pas s'il aura le loisir de la mener jusqu'en 2021.
- 2027.
- Mais je ne sais pas non plus si c'est pour répondre à la question de Sud Radio la réforme que la justice et le peuple français attendent.
- Mais ce qu'il y a de vrai, c'est qu'en tout cas, elle est structurée de telle manière qu'elle impose une réflexion, qu'elle ne mérite pas une répudiation immédiate et notamment le resserrement des peines, le plaidé coupable dont on vient de parler.
- Et puis, évidemment, la volonté de répondre aux deux reproches fondamentaux des Français, trop lente et trop laxiste.
- Alors, le problème de la lenteur, c'est un problème européen.
- Les Italiens ont le même problème.
- Les Américains ont exactement un problème.
- Moi, je suis d'accord avec ce que vous dites.
- Il ne s'agit pas de rejeter immédiatement.
- On a un problème de justice.
- Il faut véritablement, ça ne peut pas passer simplement que par le fait qu'il faut plus de magistrats, etc.
- Oui, bien sûr.
- Moi, ce qui m'intéresse...
- Là-dedans, l'échelle des peines, de toute façon, Gérald Darmanin ne décidera pas seul.
- Nous sommes une démocratie.
- Il y aura une majorité ou pas par rapport à son projet de loi.
- Mais ce que je veux dire par là, c'est que le plaidé coupable m'intéresse.
- Parce que le plaidé coupable, c'est ce que vous voyez tous dans les séries américaines.
- C'est-à-dire qu'à un moment donné, l'accusé, je crois que les crimes sexuels en seront exclus.
- Mais lui, il veut l'étendre au crime et également au trafic de drogue.
- Je crois que c'est ça.
- Donc, ça veut dire que le plaidé coupable est intéressant.
- Mais il faut que la victime, bien sûr, soit associée.
- C'est une négociation, en fait.
- C'est une consignation.
- Est-ce que la victime accepte, finalement, qu'il y ait cette procédure-là qui ne va pas, du coup, au bout de la procédure d'un procès qui peut aussi soulager le chagrin et soulager la peine ? Voilà.
- Moi, j'attends de voir quelles sont les conditions qui encadrent le plaidé coupable.
- C'est ce qui m'intéresse le plus, ce que je trouve le plus signifiant là-dedans.
- Jean-Henri Lou.
- Oui, alors, de mon côté, je trouve que c'est vraiment, manifestement, c'est une profonde révolution du système judiciaire complet.
- Donc, je trouve ça très ambitieux.
- Et c'est plutôt louable,...
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