Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Le pape est mort.
- Le trône est vacant.
- C'est une élection à bulletin secret.
- Sans campagne électorale, sans candidat d'ailleurs.
- Aucun homme sain d'esprit ne veut la papoter.
- Après une messe, une prière, débutera le conclave au Vatican.
- Les 133 cardinaux électeurs vont s'enfermer en la chapelle Sixtine.
- Ils vont se couper du monde pour désigner le successeur du pape François plus de deux semaines après sa mort.
- S'il n'y avait que la certitude et pas de doute, il n'y aurait pas de mystère.
- Et l'on pourrait donc se passer de la foi.
- Abbe Mousse, papa.
- On attend donc le nom du pape d'un milliard quatre cents millions de catholiques.
- Le conclave a commencé cet après-midi dans la chapelle Sixtine au Vatican.
- Certains espèrent la fumée blanche rapidement.
- Dans les jours qui viennent.
- Alors parlons vrai.
- Pensez-vous que le pape joue un vrai rôle politique ? Et à cette question, souhaitez-vous un pape dans la lignée du pape François ? Vous dites non à 90%.
- Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
- Et je tiens à dire à Maxime, pour son talent, merci en tout cas pour cette mise en situation sonore.
- Et puis notre invité, Daniel Duigou, est avec nous.
- Prêtre au diocèse de Paris.
- Il connaissait le pape François et auteur de cette lettre ouverte d'un curé au pape François.
- Merci d'avoir accepté.
- Merci.
- Notre invitation, mon cher Philippe.
- Alors, deux, on pourrait en parler longuement, ma chère Cécile, mon cher Philippe.
- Mais deux choses pour commencer.
- D'abord, j'ai l'impression, et c'est une banalité, que chacun a son pape François.
- Aujourd'hui, et moi le premier.
- Et au fond, il y a le pape que j'ai trouvé parfois trop politisé.
- Jusqu'à oublier qu'il était pape.
- C'est-à-dire adepte.
- D'un universel.
- Et il y a l'autre pape que j'apprécie, celui qui a su être parfois très dur à l'égard de la curie et avec une tonalité, me semble-t-il, très conservatrice.
- Deuxième observation.
- J'espère que ce pape, le futur pape, continuera dans la voie éthique, morale, très joliment ouverte par le pape François.
- Mais qu'il enlèvera ce que je...
- J'appelle de ces légères touches partisanes qui pouvaient donner l'impression que le pape François était d'une certaine manière inféodé à une certaine conception de l'humain et pas à l'autre.
- Françoise de Gouin.
- Oui, c'est très politique.
- De toute façon, c'est passionnant ce qui est en train de se passer parce que c'est un choix.
- D'abord, il a de la puissance.
- Quand François publie ce qu'on appelle sa déclaration, c'est pas sa bulle, un fiducia suppliquens dans laquelle il révolutionne en disant on bénit les mariages homosexuels et on donne le baptême aux trans.
- Il y a tout un tas de cardinaux qui résistent, notamment en Afrique, le cardinal de Kinshasa, l'archevêque de Kinshasa ou l'évêque de Kinshasa.
- Mais la réalité, c'est que ce qu'on comprend surtout quand on écoute le doyen qui a fait l'homélie Place Saint-Pierre-de-Rome, d'ailleurs à laquelle j'assistais, il dit on ne reviendra pas en arrière.
- C'est ça qu'il dit.
- Donc on rentre dans un conclave très politique avec toute la notion de spiritualité.
- Spiritualité, même si chacun croit ou ne croit pas, dans un conclave où il va y avoir une bataille diplomatique.
- Et la bataille, elle se joue.
- Bien sûr que c'est vrai qu'Emmanuel Macron manœuvre avec les cinq cardinaux pour essayer d'imposer le cardinal Avenin ou essayer de se mettre d'accord sur un pape qui ne soit pas un pape conservateur.
- Bien sûr que les autres pays conservateurs, bien sûr que Giorgia Meloni manœuvre parce qu'elle voudrait récupérer un Italien puisque ça fait maintenant trois papes qu'il n'y a plus d'Italiens depuis Jean-Paul II.
- Donc c'est très profond ce qui est en train de se passer parce qu'on parle, c'est un grand porte-voix le pape.
- C'est un milliard quatre de gens.
- Sébastien Minard.
- C'est l'entrepreneur qui va vous parler et non pas le chrétien pratiquant que je suis dans la sphère privée.
- Mais l'Église, elle a besoin de s'ouvrir.
- L'Église, elle a besoin de modernité.
- L'Église, elle a besoin, je dirais, dans la lignée et je dirais dans la continuité de ce qu'a proposé...
Transcription générée par IA